PREVIEW Anno 117: Pax Romana : On a joué au mode Campagne sur PC


Il y a quelques mois de cela, nous avions eu l’occasion de poser les mains sur le très attendu Anno 117: Pax Romana. Développé par Ubisoft Mainz, l’une des trois têtes de l’hydre qu’est Blue Byte, ce nouvel opus entend bien prendre la suite d’Anno 1800, qui a tardivement fait son arrivée sur consoles de salon, comme pour préparer les joueurs préférant leur canapé à leur siège de bureau à la venue de la franchise sur leurs machines. Si l’on a déjà hâte de poser les mains sur Anno 117: Pax Romana sur consoles, c’est bien la version PC qui s’est laissée approcher une fois de plus, nous offrant les premières heures de sa campagne. Enfilez vos toges de gouverneur, vous avez une cité à réhabiliter.

Preview réalisée sur PC à l’aide d’un code fourni par l’éditeur

Une campagne doublement narrative

On aimerait pouvoir vous dire que vous avez ici affaire à un véritable seigneur des Anno, néanmoins, comme nous vous le disions de façon on ne peut plus directe dans notre première approche du jeu, c’est par le prisme d’un total novice en la matière que cet article a été conçu. Aussi, si vous êtes un joueur aguerri de la franchise, nous ne saurions que trop vous conseiller de vous tourner vers certains de nos confrères ayant plus d’expérience en la matière. Pour ceux qui cherchent un regard neuf, qui sont de fidèles lecteurs ou qui désirent tout simplement savoir si ce Anno 117: Pax Romana est une porte d’entrée accessible pour les non-initiés, les lignes qui suivent sont faites pour vous.

Fait intéressant : pour la première fois de la franchise, il nous est donné l’occasion de choisir le protagoniste à incarner lors de la campagne. Anno 117: Pax Romana nous laisse donc le choix entre Marcus et Marcia, tous deux enfants du tyran d’Égypte Naukratius et qui auront la charge de redonner à la cité de Juliana sa prestance d’antan. Si l’histoire de nos deux personnages diffère, les éléments de gameplay restent peu ou prou les mêmes et les possibilités ne diffèrent pas en matière de bâtiments ou de structures à créer. Seul le scénario et les dialogues changent. Pour ce que l’on en a vu, c’est-à-dire les trois premiers chapitres de la campagne, les différences ne sont pas assez majeures pour justifier de refaire la campagne deux fois. Cela sera évidemment à confirmer dans notre test complet, mais c’est en tout cas ce que l’on a ressorti de nos deux à trois heures de jeu.

Les débuts de notre cité sont des plus modestes

Par exemple, si Marcia se voit envoyée à Juliana à la suite d’un mariage arrangé et devra gérer l’intendance de la cité car son mari est mourant, son frère Marcus y est envoyé par son père, Decimus Naukratius. Vous aurez donc compris que si les bases sont différentes, le déroulement, lui, ne proposera pas de grand chamboulement. Ce qui n’est finalement pas si grave, car ce mode Campagne prend surtout la forme d’un tutoriel géant pour nous apprendre toutes les ficelles de la gestion d’une ville avant de se lancer dans le grand bain que constitue le mode Libre. C’est toutefois assez appréciable d’avoir un semblant d’histoire, d’autant que scénariser un city-builder n’est pas chose aisée. Le scénario s’avère assez plaisant à suivre, mais reste assez convenu, avec quelques jeux de pouvoir qui se dessinent et surtout un changement de région qui s’entrevoit.

Anno 117: Pax Romana permet en effet de découvrir deux régions : Albion et Latium. Chacune possède ses caractéristiques propres, à commencer par les habitants que l’on y retrouvera. L’autre principale différence réside dans les environnements : Latium propose des îles plus verdoyantes tandis qu’Albion et ses paysages plus marécageux sont favorables à la culture de roseaux et de boue. Cela ne bouleverse nullement l’ordre d’une partie, mais va influencer la façon dont on développe notre cité en devenir et comment on organise les quartiers, les plantations et autres productions.

Chaque personnage de la fraterie a ses propres lignes de dialogue, mais cela n’a que peu de conséquences in fine

Nous sommes toujours assez agréablement surpris par l’accessibilité d’Anno 117: Pax Romana, qui parvient à offrir une interface claire et des tutoriels qui permettent de facilement comprendre comment s’organise une partie. Nous aurions apprécié que ces derniers expliquent davantage comment s’exploitent les raccourcis, car il nous a finalement fallu aller fouiller dans les paramètres et faire quelques essais pour comprendre comment gérer la disposition de plusieurs bâtiments en simultané. Rien d’insurmontable, mais encore une fois, il convient de rappeler que votre humble serviteur est un pur néophyte du genre. Si c’est également votre cas, un léger temps d’adaptation sera nécessaire.

Un city-builder aux fondations solides ?

Une fois les raccourcis maîtrisés et les bases acquises, on finit assez vite par prendre le jeu en main et à donner vie à notre première ville. Malheureusement, notre configuration ne nous a pas permis de profiter au mieux d’Anno 117: Pax Romana. Équipés d’une modeste RTX 2060 Super et d’un AMD Ryzen 5 3600, le tout soutenu par 16 Go de RAM, nous sommes loin d’être sur une machine optimale pour profiter du titre dans les meilleures conditions. Il nous aura fallu passer en qualité moyenne à 1080p en limitant les FPS à 30 par seconde pour que le jeu tourne correctement. Ce qui fut toutefois suffisant pour cette nouvelle approche du jeu, mais préférez une configuration plus solide pour en profiter comme il se doit, ou bien optez pour la version consoles, qui sera sans doute celle dont on vous parlera dans notre test complet.

Dommage que ces choix multiples n’aient pas d’impact sur le déroulement de l’histoire et

Toujours est-il que ces quelques heures supplémentaires passées sur Anno 117: Pax Romana permettent d’envisager la quantité de possibilités. Chaque classe de citoyen permet, au fur et à mesure de ses besoins complétés, de débloquer de nouveaux bâtiments, qui eux-mêmes viendront répondre à d’autres besoins en plus de faire gagner de l’argent. Avec un peu d’organisation, ce n’est pas la ressource la plus compliquée à obtenir. Le plus compliqué reste de réussir à bien concevoir sa ville, afin de ne jamais avoir de trou dans sa chaîne de production.

En effet, un entrepôt mal raccordé aux routes, une ferme ou un établi sans lien avec le reste de votre ville, et c’est tout l’équilibre de cette dernière qui peut s’effondrer. Si, de prime abord, cela semble des plus faciles et coule de source, il faut parfois se pencher sérieusement sur l’architecture de nos routes pour s’assurer qu’il n’y ait pas de loupé. Ce qui peut facilement arriver après avoir manipulé de gros pans de notre cité.

En zoomant au maximum sur sa ville, on peut suivre en temps réel ce qu’il s’y passe

Avec la gestion des déités, permettant d’obtenir de nombreux bonus, et l’arbre de recherche qui donne le tournis tant ses embranchements sont nombreux et sa taille imposante, il y a largement de quoi faire dans Anno 117: Pax Romana. Ça tombe bien, il nous reste encore quelque temps avant la sortie du jeu, de quoi se préparer au mieux pour le décortiquer dans les moindres détails. Et passer quelques soirées automnales en sa compagnie, déjà largement appréciée. En attendant, Anno 117: Pax Romana s’illustre comme un must have pour les fans du genre qui saura séduire les nouveaux venus.

Verdict

C’est avec un plaisir non dissimulé que l’on a reposé les mains sur Anno 117: Pax Romana. On sent que Ubisoft Mainz maîtrise son sujet, et le jeu parlera sans aucun doute aux amateurs du genre. Les nouveaux venus ne seront pas mis sur la touche et pourront profiter du mode Campagne afin d’apprendre les rouages du gameplay. Prudence toutefois, Anno 117: Pax Romana est un jeu qui nécessite de l’attention car le moindre faux raccord dans les engrenages du flux logistique de notre ville et c’est toute son économie qui en pâtit. Accessible donc, mais pas dénué de technique et de stratégie pour autant.

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