PREVIEW RuneScape: Dragonwilds, de la survie de manière plus colorée

Que vous soyez fan ou non de MMORPG, RuneScape pourrait un minimum résonner à vos oreilles tant ce nom est ancré dans l’esprit de nombreux joueurs et joueuses depuis les années 2000. Depuis la troisième version du titre sortie en juillet 2013, l’univers de RuneScape n’avait pas connu de nouvelles itérations, jusqu’à Dragonwilds. Sorti en accès anticipé, RuneScape: Dragonwilds marque le grand retour de cet univers fantastique, mais dans une version orientée jeu de survie en solo. Plongez alors dans cet univers magique et tentez de survivre dans ce monde hostile rempli de gobelins et de terribles dragons.

Test réalisé sur PC à l’aide d’une version preview envoyée par l’éditeur

De la survie ? Oui, mais pas sans une belle maison.

Les joueurs et joueuses de longue date seront peut-être un peu déçus d’apprendre que le studio Jagex Games, créateur de l’univers RuneScape original, n’a pas développé RuneScape 4, mais un jeu de survie. Avec RuneScape: Dragonwilds, adieu les parties de farm entre amis face à des joueurs du monde entier ; bienvenue sur une île sur laquelle il faudra survivre et gagner en compétences pour battre de terribles dragons. 

L’histoire prend place sur un continent oublié d’Ashenfall, où des héros souhaitent découvrir paisiblement ces terres avant d’être attaqués par de terribles dragons. Isolé de la capitale, l’un des mages de l’expédition créa alors un portail pour invoquer un élu chargé de les sauver : vous. Seul ou jusqu’à quatre, vous arriverez sur une île hostile où tout reste à faire, tout est à construire. S’inspirant de jeux de survie bien connus comme Valheim ou Enshrouded, les joueurs devront rassembler de nombreuses ressources pour bâtir leur forteresse et les armes nécessaires à la victoire.

Contrairement à ces derniers, Dragonwilds ne cherche pas à être une expérience très difficile. Avec un niveau de difficulté s’adaptant au nombre de joueurs, le titre s’apparente ainsi plus à un jeu de survie calme et reposant plutôt qu’à une expérience réellement éprouvante. On l’apprend via un petit tutoriel plutôt efficace. Boire, manger, construire ou se battre : le tutoriel nous enseigne toutes les ficelles du métier de façon assez fluide. Et c’est lors du dernier apprentissage de compétences que Dragonwilds confirme sa volonté d’être un jeu calme et reposant. Avec l’introduction de la magie, Dragonwilds offre la possibilité de devenir une véritable machine de guerre ou de récolter plus rapidement de nombreuses ressources utiles. Ces pouvoirs, véritable force du titre, peuvent être utilisés en échange de runes magiques que l’on peut fabriquer ou se récoltent aléatoirement sur les ennemis.

Une fois le tutoriel terminé, il est temps de partir à l’aventure en quête de ressources intéressantes. Mais que serait un jeu de survie sans sa composante de construction ? Dragonwilds coche ici toutes les cases pour plaire au véritable architecte qui sommeille en nous. Avec un système de construction assez poussé, permettant de créer des bâtiments plus ou moins complexes, Dragonwilds se montre généreux en plans de construction et en éléments de décoration. Et ce, dès la première véritable quête, où vous serez amené à créer votre camp de base. À vous de définir si vous prenez le temps, ou non, de créer un véritable petit nid douillet ou une simple cabane de fortune. Attention toutefois : même si le système est intéressant, il est suffisamment complexe pour vous faire chauffer les méninges. Un système de stabilité a été mis en place pour garantir une certaine cohérence. Il est donc impossible de construire des palais sans un minimum de structures capables de soutenir l’ensemble.

C’est ici que le jeu introduit une mécanique très intéressante : plus vous réalisez une action, plus vous progressez dans la compétence associée. Si vous récoltez beaucoup de bois, vous améliorerez vos compétences dans cette catégorie. Il en va de même pour le combat avec certaines armes ou le port de certaines armures. Ces montées en compétences vous donneront aussi accès à de nouvelles capacités. Cela peut concerner l’augmentation des dégâts, l’acquisition de nouveaux sorts ou encore de nouveaux schémas de construction. Il n’existe donc aucun système de niveaux, et il est impossible de choisir directement quelle compétence développer, sauf en la pratiquant. Cela pourra déplaire à certains, tandis que d’autres apprécieront ces petites récompenses obtenues après un dur labeur.

Il y a encore beaucoup à faire…

Comme tout bon accès anticipé, le jeu reste imparfait sur certains points, même si l’ensemble est plutôt satisfaisant. Nous avons apprécié son côté plus décontracté, son aspect RPG avec des mécaniques de magie intéressantes, ainsi qu’une coopération vraiment bien amenée. Cette dernière reste assez complexe à mettre en place, avec une connexion obligatoire à un compte Epic Games Store, même si vous possédez le jeu sur Steam. De plus, le titre souffre malheureusement de nombreux ralentissements, y compris avec une configuration PC assez puissante. L’optimisation globale est donc à revoir, surtout lorsque l’on ouvre le journal de quêtes ou encore la mappemonde qui, une fois celle-ci un peu plus complète, a tendance à mettre du temps à s’ouvrir et à saccader. Pourtant, le jeu n’est pas si riche que cela, avec un nombre restreint d’ennemis ou de créatures. Il reste un peu vide, même si les décors sont plutôt jolis, notamment dans les donjons.

Du côté de la logique des quêtes, celle-ci peut paraître déséquilibrée, passant de la simple construction d’une maison à la défaite d’un terrible ennemi. Des attaques peuvent même survenir pendant la nuit, alors que vous dormez paisiblement pour sauvegarder. Ces mêmes ennemis peuvent aussi attaquer votre base en plein jour, signalée par un message d’alerte vous invitant à la défendre. Une mécanique qui ajoute une certaine tension, à la manière d’un Palworld, mais qui contraste fortement avec l’ambiance reposante instaurée en début de partie. Ajoutez à cela quelques ajustements nécessaires du côté du système de soif et de faim, dont les jauges diminuent bien trop rapidement. Ou encore, l’impossibilité de se soigner en plein combat rapproché, vous forçant à fuir et à vous cacher. 

Toutefois, rappelons que le titre est encore en accès anticipé et que les développeurs comptent sur les retours des joueurs pour peaufiner le jeu. Il est donc certain que Dragonwilds continuera à s’améliorer avec le temps et corrigera progressivement les problèmes mentionnés. Reste à savoir combien de temps cela prendra et si le studio tiendra compte des retours des joueurs. 

Verdict 

RuneScape: Dragonwilds est une bonne surprise malgré ses nombreux défauts inhérents aux accès anticipés. Avec une optimisation à revoir, un système de combat un peu mou, une survie qui contraste avec l’ambiance calme et reposante du début, Dragonwilds reste un jeu agréable pour les amateurs de survie curieux. Toutefois, il ne plaira certainement pas à tout le monde, notamment aux fans de l’univers de RuneScape qui espèrent retrouver la magie d’antan. En dehors de ces défauts, il reste un bon RPG à partager entre amis, à un prix plutôt raisonnable pour l’instant. Reste à voir ce que Jagex Games Studios décidera de l’améliorer dans les mois à venir, et si la communauté lui laissera suffisamment sa chance face aux mastodontes du secteur.

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