En cette fin d’année 2025, les joueurs ont l’embarras du choix en matière de jeux de tir multijoueur : Battlefield 6, ARC Raiders ou encore Call of Duty: Black Ops 7. C’est ce dernier qui nous intéresse aujourd’hui, puisque nous avons pu tester le nouvel opus signé Treyarch, lequel propose une fois de plus un contenu conséquent. Cependant, si le mot quantité rime avec qualité, ce dicton ne s’applique pas forcément à cet épisode… bien au contraire.
Test réalisé sur PS5 Pro grâce à une version numérique envoyée par l’éditeur
Une campagne complètement à l’Ouest
Ce premier intertitre fera sans doute sourire les fans de la franchise : qui achète un Call of Duty pour sa campagne solo ? Et pourtant, plus de joueurs qu’on ne l’imagine investissent chaque année dans le titre pour profiter d’une histoire volontairement nanardesque. Il est donc important de lui accorder un certain temps, contrairement aux développeurs qui semblent lui en avoir consacré bien trop peu. Premier détail révélateur : ce mode ne s’appelle pas « Campagne », mais « Campagne en Coop ». Jouable jusqu’à quatre joueurs en ligne (sans coopération locale), il reste accessible en solo… mais avec une connexion Internet obligatoire. Et gare aux pauses trop longues : vous serez éjecté du serveur et renvoyé à la case départ, regrettable en 2025.
La campagne de Call of Duty: Black Ops 7 débute en 2035, dans un monde ravagé par des conflits brutaux et une guerre psychologique. David Mason et son unité du JSOC sont envoyés en mission secrète dans la cité méditerranéenne d’Avalon, où ils découvrent un complot capable de plonger la planète dans le chaos. Un pitch qui rappelle les films de série Z diffusés sur MCM le dimanche soir, et qui devient rapidement embarrassant au fil des onze missions. Chaque joueur incarne un membre de l’unité, avec à la clé des plongeons des séquences de folie et de paranoïa en raison d’un mystérieux poison. On y croise des scènes surréalistes : couteaux géants, boss dignes d’un Megazord… Seules lueurs d’espoir : des cinématiques photoréalistes réussies et une OST solide, portée par le compositeur américain Jack Wall (Mass Effect, Black Ops 2, Black Ops 3, Cold War), qui démontre une nouvelle fois sa maîtrise avec des compositions parfaitement dans le ton.

Comptez cinq à six heures pour boucler la campagne, avec ses onze missions. Pour un jeu vendu plein tarif, on pourrait critiquer cette durée réduite, mais face à une bouillie scénaristique, ce n’est peut-être pas plus mal. La fin réserve toutefois un bonus accessible à tous depuis la mise à jour du 21 novembre 2025 : le mode Phase Finale. Débloqué après la campagne, il propose une carte principale jouable jusqu’à 32 joueurs, répartis en escouades de quatre soldats. L’objectif : explorer Aragon, accomplir des missions générées aléatoirement et survivre malgré une difficulté croissante. Attention : en cas de mort, vous perdez vos équipements, il faut donc réussir son exfiltration. Sur le papier, ce mode est une bonne idée. Mais dans les faits, les objectifs répétitifs n’incitent pas à prolonger l’expérience. Dommage.
Un mode Zombies qui manque de variété
Comme pour chaque épisode de Black Ops, les joueurs attendent avec impatience l’arrivée du mode Zombies. Cette année, une seule nouvelle carte est proposée : Ashes of the Damned. Présentée comme la plus grande jamais conçue pour ce mode, elle offre un terrain de jeu vaste, avec quelques zones d’exploration et surtout de nombreuses routes à parcourir en véhicule. Grande, certes, mais loin d’être la plus vaste à explorer à pied. Pour les débutants, le mode reste peu accessible, les explications étant limitées.
On retrouve néanmoins les atouts, les pouvoirs spéciaux et des armes toujours plus extravagantes, mais redoutablement efficaces face à des infectés de plus en plus coriaces. Plusieurs variantes sont disponibles : un mode survie pure, ou une progression plus classique avec des objectifs à remplir pour avancer dans la quête visant à enrayer l’épidémie. À noter que sur PC et consoles nouvelle génération, le mode est jouable en local jusqu’à deux joueurs (ou quatre en ligne), ce qui n’est pas possible sur PS4 et Xbox One pour des raisons techniques selon l’éditeur.

La bonne surprise du Zombies cette année vient du retour de Dead Ops Arcade, désormais dans une quatrième version. On y retrouve une mise en scène ubuesque, bien plus légère que la campagne solo, avec une caméra en vue de dessus et un gameplay résolument arcade. Le principe reste simple : éliminer des hordes de zombies en coopération locale ou en ligne, dans ce twin-stick shooter qui avait déjà fait ses preuves dans les opus précédents. L’objectif est de survivre le plus longtemps possible, mais les infectés ne vous lâcheront pas d’une semelle. Jouable jusqu’à quatre joueurs en ligne, ce mode constitue sans doute l’une des réussites de cet épisode, aux côtés d’un multijoueur classique toujours aussi solide.
Le mode multijoueur : baroud d’honneur
Tous les modes de jeu de Call of Duty: Black Ops 7 sont jouables en ligne avec des amis, mais le principal attrait de cet opus reste son multijoueur, qui nous a une nouvelle fois convaincus malgré quelques couacs. On retrouve un gameplay nerveux, exigeant une concentration constante pour éviter de mourir à répétition. Ce dynamisme repose sur deux points : l’un positif, l’autre moins. Côté positif, les wall jumps apportent un déplacement plus naturel que dans certains épisodes futuristes. Cette mécanique est plaisante, mais reste sous-exploitée, la majorité des cartes n’en tirant pas pleinement parti.
En revanche, les séances de réapparition et de morts quasi instantanées s’enchaînent rapidement. Avec une vitesse de déplacement accrue et un time to kill encore plus bas que dans les précédents épisodes, quelques balles suffisent à éliminer un adversaire. La carte Nuketown 2025, de retour dans cet opus, illustre parfaitement ce problème : son terrain réduit entraîne des spawns mal calibrés et des enchaînements de morts frustrantes. Heureusement, le jeu ne se limite pas à Nuketown : pas moins de 18 cartes sont disponibles, dont 16 en 6v6 et 2 à grande échelle pour le mode Engagement. Les cartes 6v6 accueillent les modes classiques (match à mort par équipe, élimination confirmée, mêlée générale…) qui fonctionnent toujours aussi bien. Toutefois, aucune carte ne se démarque réellement cette année.

Comme dans les précédents opus, il faut choisir un opérateur en fonction de la faction attribuée en début de partie. Ces opérateurs ne disposent d’aucun pouvoir spécifique : il s’agit simplement de skins, ce qui évite les déséquilibres liés aux capacités spéciales. Un choix pertinent, surtout face à une boutique en ligne déjà bien garnie, avec deux packs proposés à 29,99 € et 19,99 €. Les classes sont toujours présentes, avec la possibilité de combiner des atouts issus de différentes branches (rouge, vert, bleu). Chaque arme nécessite d’enchaîner les éliminations pour gagner de l’XP et débloquer des accessoires supplémentaires, afin de trouver la configuration idéale. Les killstreaks restent incontournables et leur sélection doit être adaptée au mode de jeu choisi. La gestion est relativement simple, mais les menus mal organisés compliquent inutilement la navigation.
Verdict
Call of Duty: Black Ops 7 n’est clairement pas un bon épisode de la franchise : c’est indéniable. Avec une campagne complètement lunaire et un mode Zombies en manque de panache, les fans se rabattront sur un multijoueur heureusement toujours solide, porté par des cartes plutôt intéressantes et un gameplay toujours très nerveux. Le mode Phase Finale, quant à lui, reste dispensable, même si l’idée est séduisante sur le papier. Cette année, la concurrence s’est montrée plus convaincante, et nous vous recommandons donc de vous tourner vers ces autres propositions.
Points forts
- Mode multijoueur toujours attrayant
- Gameplay nerveux et toujours accessible
- Les cinématiques en live-action
- Une OST composée de thèmes réussies
- Dead Ops Arcade 4 : une petite bouffée d’oxygène
- Les Wall jump qui fonctionnent bien
Points faibles
- Campagne coop à la rue
- Time to kill toujours plus bas
- Moteur technique qui n’a pas progressé
- Mode Zombies assez peu marquant et peu encourageant pour les débutants
- Mode Phase Finale anecdotique
- Des menus toujours assez fouillis pour le multijoueur
- Tous les achats déjà proposés in-game…