S’il y a un jeu d’horreur qui a marqué la PS4 en 2014, le dernier bébé de Shinji Mikami est hors-concours. Véritable coup de cœur de la rédaction et des joueurs, The Evil Within a laissé derrière lui une horde de fans questionnés et impatients quant aux mystères qu’avait habilement laissé plané le maître de l’horreur vidéo-ludique. Emblème des coups de théâtre et divers retournements de situation, Mikami avait finement pensé l’histoire principale du jeu pour mieux revenir à la charge avec des épisodes explicatifs. Si les DLC font souvent débat sur leur utilité, qu’en est-il donc du premier des 3 épisodes complémentaires de The Evil Within ? Nous l’avons testé pour vous !
Après l’unique, le magnifique, l’emblématique inspecteur Sebastian Castellanos, c’est dans le petit jean slim de Nicole Julie Kidman que vous vous glisserez cette fois-ci. En effet, la touche féminine de l’opus avait laissé plané quelques questionnements quant à son origine, son appartenance au mystérieux groupe Mobius et ses apparitions surprises dans la trame principale. The Assignment vous donne l’occasion d’éclairer votre lanterne, tout en exploitant un gameplay bien différent de celui de The Evil Within.
Sans arme, la fête est plus folle
À la manière d’un Alan Wake ou encore d’Amnesia, c’est une Kidman sans arme que vous incarnerez cette fois-ci, seulement équipée d’une lumière permettant entre autres de faire apparaître des passages grâce à d’étranges signes peints sur les murs, ou éclairer vos ennemis dissimulés dans l’ombre. En effet, l’épisode supplémentaire du jeu est clairement plus axé sur de l’infiltration que sur du survival/FPS. Choix peut-être un peu douteux comparé à l’épisode principal du jeu, mais qui donne un sacré coup de fraîcheur au gameplay. L’action résidera donc dans les nouvelles possibilités de commandes qu’offre le DLC : La possibilité de se mettre à couvert pour se cacher, attirer l’ennemi, ou, à la manière de The Last of Us, diverses bouteilles et autres objets contondants à lancer pour éloigner vos ennemis. Vous pourrez plus tard vous équiper d’une hache qui sera malheureusement à usage unique (toutes les bonnes choses sont à consommer avec modération).
Dès l’histoire installée, vous voilà poursuivie par un scaphandre en porte-jarretelles (on est entre femmes, tout est permis), dont il faudra à tout prix éviter le contact visuel, auquel cas vous finirez en 12.000 morceaux. Vous devrez donc vous servir du décor et des différents objets dans les niveaux pour vous échapper ou piéger vos ennemis, qui ne feront qu’une bouchée de votre joli minois si vous avez le malheur de les croiser. Autant dire que les ragequits seront nombreux sur certaines zones, même si cela allonge considérablement la durée de vie du jeu.
Entre ascenseurs défectueux et bureaux abandonnés, les occasions seront donc nombreuses de raser les murs, accroupie, pour rejoindre vos compagnons lâchement partis se balader sans vous dans l’hôpital. Vous recroiserez à de nombreuses reprises vos comparses, ce qui expliquera certaines situations cocasses sur lesquelles le jeu nous avait laissé perplexe.
J’ai peur mais j’en veux encore
La progression se fait de manière sinusale. Vous alternez entre des phases d’infiltration/cache-cache avec les zombies, et les phases d’énigmes à la Mikami pour progresser dans le sinistre hôpital, en récupérant au passage quelques bonus tels que des musiques du jeu ou encore des morceaux de lettre dissimulés ici et là, nécessitant encore une fois votre lampe-torche et un peu de jugeote.
À part quelques scènes scriptées, vous êtes relativement libre de vous balader pour résoudre les quelques énigmes sur votre chemin, si toutefois vous n’êtes pas cardiaque, le jeu étant un peu plus vicieux que son grand-frère, vous n’êtes pas à l’abri de quelques bons sursauts !
Verdict : Très bon
The Evil Within : The Assignment est bien plus qu’un DLC. À l’accoutumée, le contenu additionnel est peu satisfaisant et l’on regrette souvent son achat. Ici, The Assignment apporte non seulement son lot de réponses à la trame principale, mais aussi et surtout un gameplay différent et une tension toujours aussi présente, notamment lors des affrontements avec les boss. Si la plupart des fans se sont déjà rués sur le titre, nous encourageons vivement les joueurs encore indécis à se jeter dans l’aventure avec l’agent Kidman pour une immersion des plus totales dans l’horreur et le stress ! Après un final en beauté, nous n’avons qu’une seule hâte : La sortie de The Consequence pour enfin lever le voile sur la sombre histoire de Julie Kidman.
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