Un monde post-apocalyptique, des graphismes à la Borderlands, un système de combat au tour par tour et semblant exigeant. Voici, grossièrement et assez simplement, ce que promet Dreadlands sur le papier et sur sa page Steam. Curieuse, votre fidèle servante s’est plongée dans cette nouvelle aventure disponible actuellement en Early Access sur PC pour en savoir davantage. Alors, ça en jette ou pas ?
Preview réalisée grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur
Quand Borderlands rencontre X-COM
Dès l’ouverture du jeu, nous avons le droit à une courte cinématique faite de plans fixes permettant de poser quelques jalons scénaristiques pour cette nouvelle aventure. Sans vraiment bien comprendre la raison du cataclysme et de la naissance de ce monde post-apocalyptique, ce qui est voulu par les développeurs, nous rencontrons différents personnages issus de factions diverses. Très vite, nous apprenons que ces factions se battent afin de récupérer une ressource essentielle, du Glow, dont la revente permet d’empocher une belle somme. L’argent appâte toujours, que voulez-vous ! Ainsi, c’est la guerre et il faudra coûte que coûte faire survivre la faction de son choix, tout en lui permettant de se développer, devenir plus forte et plus imposante face aux nombreux ennemis. Vous l’aurez compris, le scénario est donc assez simple, plutôt efficace sans vraiment faire des merveilles.
Dans ce sens, vous nous direz, Dreadlands n’a rien à voir avec Borderlands (notre test du troisième opus). Oui, dans les faits, le soft de Black Fox Studio est très loin de celui de Gearbox. C’est plutôt du côté de la direction artistique que l’on sent une certaine influence : les premiers visuels (et même l’image ci-dessous) en témoignent fortement. Avec cette patte artistique typée comics, Dreadlands semble assez convaincant sur le papier. Néanmoins, en lançant une première mission, le titre plonge davantage vers un aspect à la X-COM, que ce soit à cause de son gameplay ou de ses visuels durant les combats. Un mélange qui aurait pu fonctionner s’il parvenait à proposer un petit quelque chose d’autre un peu plus original et prenant. Mais alors, pourquoi ça ne fait pas mouche, selon nous ?
Un X-COM like… et pas plus
Après plusieurs heures de jeu, le constat est malheureusement sans appel. En l’état, soit dans sa version Early Access, Dreadlands emprunte beaucoup à X-COM sans avoir ce petit quelque chose qui rend le tout attirant et prenant. En effet, durant l’aventure, nous sommes amenés à développer notre base grâce à différents items que l’on récolte et débloque au cours de missions diverses. Par ailleurs, nous devons gérer un stock de ressources assez basique, notamment les munitions et soins, afin de crafter et maintenir le bateau à flot. Sur ce point, on aurait aimé que le soft pousse un peu plus loin ce système et qu’il parvienne à se sortir d’un gameplay assez convenu.
En ce qui concerne les missions, il est nécessaire de déambuler dans ce monde post-apocalyptique assez générique afin de se lancer dans des missions et donc combats. Durant ces derniers, nous devons gérer notre groupe de ravagés grâce à un système de points d’action afin de se déplacer selon une grille de cases ou tirer en fonction de la distance vous séparant de l’ennemi. Une fois ces points d’actions dépensés, le tour du personnage est terminé. Vous l’aurez compris, il s’agit bien d’un énième jeu au tour par tour. Bien entendu, il faudra également composer avec la typologie même du lieu pour se mettre à couvert, effectuer des contournements et tuer tous les ennemis sans perdre trop de personnages durant le processus. Ce sera probablement l’occasion de ramasser des ressources et d’ouvrir des coffres qui seront sur votre chemin, mais il n’y a rien de plus à faire. Le tout étant conditionné par une caméra en vue du dessus que l’on a tout de même du mal à gérer, ce qui rend parfois la lecture du terrain un peu difficile. D’ailleurs, les graphismes durant ces phases de combat ne sont pas exceptionnels et rendent le tout un peu brouillon. Alors que la patte artistique mise en exergue dans les cinématiques est beaucoup plus attrayante à nos yeux.
On connaît tous cette petite flamme qui nous fait vibrer à la découverte d’un jeu et qui nous incite à rester sur le soft en question. Malheureusement, elle ne s’est pas manifestée durant l’aventure et c’est un peu dommage car Dreadlands a du potentiel en soi mais rien ne lui permet de se démarquer à l’heure actuelle. Et ce n’est pas la promesse d’un mode multijoueur pour du PVP qui rendra le tout plus attrayant tant le PVE nécessite encore quelques améliorations pour vraiment faire mouche auprès des amateurs du genre. On espère vivement que tous les feedbacks feront bouger les choses et tomberont bien dans l’oreille des développeurs qui peuvent encore faire de Dreadlands un jeu sympathique et à découvrir… si le tout profite d’un lifting conséquent tant du point de vue des graphismes que du gameplay.
Verdict : À voir (avec la version 1.0)
Avec sa version Early Access, Dreadlands est loin de nous avoir convaincu tant le tout, que ce soit les graphismes, le scénario et le gameplay, semble assez convenu et ne parvient pas vraiment à sortir du lot. Dommage, surtout quand on voit qu’il y a tout de même quelques bonnes idées et un potentiel sous-jacent qui n’est pas véritablement mis en exergue actuellement. Il faudrait des améliorations conséquentes pour faire de Dreadlands un jeu sympa, bien que s’adressant à un public bien précis, à savoir les amateurs de jeux tactiques et au tour par tour. Affaire à suivre, donc…
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