Si vous êtes un féru de RTS, difficile de passer à côté d’Iron Harvest, le prochain soft des développeurs KING Art. Il offre une direction atypique, en utilisant une alternative aux années 20 juste après la Grande Guerre et des méchas dieselpunk, le tout sublimé par des artworks de Jakub Rozalski. Resté discret depuis, Iron Harvest commence doucement à sortir de l’ombre puisque sa date de sortie est fixée au 1er septembre 2020 sur PC. Si seul le multijoueur et des modes solo ont été dévoilés au cours des derniers mois, à l’occasion de la gamescom 2019, nous avons posé les mains sur 30 minutes de campagne du soft, une première mission qui est loin de nous laisser indifférents !
La campagne pour un RTS est toujours un élément majeur pour le joueur. Étant à la fois un tutoriel à deux niveaux et une aventure, elle offre beaucoup pour un genre qui demande énormément d’attention. Et Iron Harvest ne semble pas négliger cet aspect. En effet, le mode histoire, qui comprendra 21 missions, aura un rôle essentiel pour le soft. Dans un premier temps, elle permettra de jouer les trois factions du jeu, à savoir la République de Pologne, la Russie et l’Empire saxon, dans trois campagnes distinctes mais interconnectées, obligeant le joueur désirant connaître la totalité de l’épopée, qui gravite autour de Nikola Tesla, à faire les trois axes narratifs. Point à noter, les développeurs ont insisté sur le fait que les connexions ne seront pas que narratives puisqu’elles se feront aussi pendant les missions. L’exemple argué est le fait que si vous avez un point à prendre pendant l’une de la campagne d’une faction, il faudra à l’inverse défendre cet même objectif dans la campagne d’une autre faction, donnant de ce fait deux points de vue au joueur.
Pendant notre session, nous avons joué la République de Pologne qui mène des actions de guérilla contre la Russie pour libérer des prisonniers. Sans détour, le développeur nous a confié s’être inspiré du gameplay de Company of Heroes qui avait, dans la lignée de Dawn of War, révolutionné le RTS en le rendant plus dynamique. Cette inspiration se ressent clairement dans les mécaniques du jeu : système de couverture, de suppression (qui immobilise les groupes), une unité est composée de plusieurs soldats, action spéciale, etc. Là où Iron Harvest tire son épingle du jeu, c’est dans le fait que les troupiers puissent récupérer du matériel. Dans l’idée, si des soldats portants des grenades meurent, vos combattants pourront les récupérer et les retourner contre l’adversaire. Cela va pour tout : fusils de précision, fusils d’assaut, mitrailleuses et armes fixes, allant jusqu’à changer le rôle d’un soldat, comme devenir un ingénieur si ce dernier s’équipe d’une pelle, ou encore artilleur s’il prend une arme lourde. En plus de cela, les unités ont une attaque spéciale qui se recharge pendant une certaine durée, permettant d’avoir des effets dévastateurs ou bien de soutien comme réparer les méchas endommagés.
Si récupérer pour s’adapter se montre avantageux pour le multijoueur, il est absolument crucial pour la partie campagne. Pour libérer des prisonniers, nous n’avions qu’une poignée d’hommes, et une femme accompagnée de son ours Vojtek. Tout un mécanisme se met alors en place : surveiller les patrouilles, déduire qui attaquer en premier, prioriser les objectifs, etc. Il devient donc primordial de récupérer des armes et de jouer la couverture, ceci offrant une difficulté assez haute même pour un joueur habitué au genre. Il a fallu ruser, jouer avec les techniques spéciales de chacun et bien préparer ses coups pour avancer efficacement ! Cette courte session nous a également permis de voir que les cinématiques d’introductions des missions utiliseront le moteur de jeu directement. Ce dernier sans être mirobolant techniquement parlant, permet néanmoins d’afficher quelques détails soignés sur les unités, même en caméra très rapprochée. Notons que ces cinématiques sont intégralement doublées en anglais. Gros point fort, les sons ambiants comme les bruits des armes, les impacts et les explosions sont d’une grande qualité et sont parfaitement calibrés. Rien ne dénote avec l’univers ou ne vient en recouvrir un autre, tout reste clair et accompagne le visuel. Bien sûr, ces derniers peuvent encore changer avant la date de sortie, qui a été fixée pour le 1er septembre 2020.
Verdict : Très prometteur
Pour une première approche, cette mission jouable de Iron Harvest laisse l’impression d’un fort potentiel, dans l’ensemble. Alors oui, il ne vient pas révolutionner le genre mais il y apporte une profondeur assez rare, comme par exemple le fait d’adapter constamment ses unités. L’idée de croiser les campagnes est aussi plutôt alléchante. Faire évoluer une histoire sur trois segments distincts qui se croiseront à des moments clefs laisse penser que la durée de vie du jeu sera assez conséquente, qui encouragera la rejouabilité et permettra aux joueurs d’en apprendre toujours plus sur la trame narrative d’Iron Harvest. À voir maintenant si lesdites missions de croisements seront véritablement uniques les unes par rapport aux autres, ou juste une fade copie. De notre côté, nous attendons de pied ferme ce prochain Iron Harvest, qui risque d’en surprendre plus d’un en septembre 2020 !
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