Il y a maintenant 4 ans, Pumpkin Jack sortait sur consoles et PC avec une note proche de la perfection dans nos colonnes. Aujourd’hui, les développeurs de chez Raptor Games remettent le couvert avec Akimbot, un jeu de plates-formes qui vous mettra dans la peau d’Exe, un robot accompagné d’un droïde du nom de Shipset. Non, sans rappeler la franchise Ratchet & Clank, cette nouvelle production française arrivera-t-elle à faire aussi bien que son prédécesseur ? La réponse immédiatement dans notre test qui ne manque pas de mémoire vive.
Test réalisé sur PS5 (version 1.04) grâce à une version numérique fournie par l’éditeur
Une évasion qui tourne mal
L’histoire d’Akimbot commence dans une cellule, où deux acolytes aux tempéraments bien différents réussissent à s’évader en trompant un garde peu concerné par son travail de surveillance. Ces deux individus, ce sont les principaux protagonistes du jeu : Exe, un robot recherché dans toute la galaxie pour d’innombrables crimes et Shipset, un petit droïde volant au courage à revoir, mais au tempérament délicieux. Malgré ces différences de caractères, ces deux personnages vont devoir s’allier pour sauver l’univers d’une disparition certaine. On retrouve ici un modèle bien connu des fans de la franchise Ratchet & Clank, avec une équipe qui ne cessera de vous faire sourire tout au long de l’aventure. Certes, les dialogues ne font pas avancer une trame scénaristique qui peine à décoller, mais ils permettent toutefois de captiver le joueur grâce à des discussions qui n’ont ni queue ni tête, à l’humour décoiffant. Néanmoins, on appréciera les multiples références à l’informatique et à la techno associée aux ordinateurs pour un univers qui reste au final cohérent du début à la fin.
Pour sauver l’humanité, nos deux comparses doivent donc s’allier pour affronter divers ennemis en traversant une quinzaine de niveaux. Pour ce faire, Exe est un robot de guerre et est donc roi dans le maniement des armes : équipé de base d’une mitraillette efficace bien que chauffant très rapidement, vous débloquerez dès les premiers niveaux d’autres possibilités bien plus agressives et puissantes pour arriver à bout d’un bestiaire conséquent. Vous croiserez, dans votre quête à la liberté et au sauvetage de l’univers, une multitude d’ennemis aux attaques bien spéciales, mais dévastatrices. Heureusement, vous récupérerez sur votre passage de la santé pour alimenter une jauge de vie en continuelle souffrance. À l’instar de l’œuvre dont elle est inspirée, vous trouverez sur votre chemin de nombreux vendeurs aux intentions bien mystérieuses qui vous proposeront d’améliorer vos armes contre de la monnaie que vous trouverez en cassant les nombreuses caisses qui se trouveront sur votre sillage. Ces améliorations permettront de venir à bout plus facilement de vos opposants dans des gunfights à la difficulté pas si évidente. Par ailleurs, sachez qu’Akimbot propose trois modes de difficulté et que nous avons joué au jeu en difficulté intermédiaire.
Un TPS solide qui traîne en longueur
Vous l’aurez compris, Akimbot est donc un TPS qui se rapproche de Ratchet & Clank et pour faire fonctionner le tout, quoi de mieux que d’utiliser le moteur Unreal Engine, connu et reconnu pour ses excellentes performances pour ce genre de jeu. Uniquement disponibles sur les consoles de dernière génération et PC, nous nous attendions à une optimisation parfaite tant les textures et les environnements ne disposent pas d’une pluie de détails comparés au fameux Rift Apart. Lors du début de notre aventure, en version 1.02 puis en version 1.03, le jeu souffrait de multiples problèmes techniques : tearing prononcé, freezes considérables, baisse de framerate abusée, clipping à outrance. Puis ce samedi 7 septembre 2024 matin, la mise à jour 1.04 a positivement transformé Akimbot d’un point de vue technique. À ce jour, bien que nous ayons toujours le droit à des légers freezes à chaque sauvegarde automatique ou changement de caméra, il faut admettre que le jeu tient désormais constamment le 60 FPS, et heureusement. À noter que les développeurs ont annoncé poursuivre leur travail pour continuer d’optimiser le soft sur consoles, mais on se demande légitimement si le titre n’aurait pas dû sortir quelques semaines plus tard sur ces plateformes.
Niveau gameplay, Akimbot se dote de plusieurs phases de jeu plus ou moins réussies : si les phases de plates-formes alternées avec l’élimination de plusieurs ennemis sont bien inspirées, on ne peut pas en dire autant des parties en véhicule. Bien trop longues et rigides, ces dernières sont finalement assez peu plaisantes manette en main. Notamment à cause de problèmes de collisions assez embêtants. Concernant la partie plate-forme plus traditionnelle, on retrouve la possibilité de sauter plus loin en utilisant une sorte de slide, de rester en l’air plus longtemps ou encore celle de frapper au corps-à-corps avec la touche carré. Nous avons toutefois apprécié le principe de courir sur les murs ou encore d’utiliser un grappin, mais une nouvelle fois, on ne peut pas dire qu’Akimbot fasse dans l’originalité, bien que ce ne soit pas l’objectif du titre. Enfin, le changement d’arme se fait également naturellement avec les croix directionnelles : une par arme et il sera important de s’en souvenir puisque certains ennemis auront des boucliers uniquement destructibles avec certaines armes. Le tout offre donc une aventure variée au rythme de progression beaucoup trop saccadée pour tenir en haleine le joueur sur une très longue session de jeu, la faute à des niveaux tirant sur la longueur avec des allers-retours des plus déplaisants. Les phases de piratage sont également rigolotes avec des mini-jeux aléatoires très faciles à terminer.
Concernant la durée de vie, comptez plus d’une dizaine d’heures pour arriver au bout de l’aventure principale, et plus si vous souhaitez débloquer le trophée platine et récupérer l’ensemble des collectables cachés à travers chaque niveau. Pour un jeu de cette trempe, c’est tout simplement excellent et on ne peut pas dire que nous n’en ayons pas pour notre argent. Pour conclure, Akimbot dispose d’une partie sonore de très grande qualité pour un tel projet. Rappelons que le titre est vendu contre la modique somme de 19,99 € à son lancement, et que ce dernier propose une multitude de traductions, mais également des doublages en anglais ou en français. À noter que ces derniers sont de très bonnes factures avec des performances de grande qualité de la part des acteurs. Même son de cloche pour la bande originale qui offre des thèmes toujours en accord avec l’action vécue et des sonorités qui resteront en tête. Seul petit bémol néanmoins : le sound design, assez peu varié avec des sons similaires pour certaines actions qui pourraient perturber les joueurs.
Verdict : 7/10
Akimbot est un jeu de plates-formes très sympathique s’inspirant très largement de Ratchet & Clank, et ce, aussi bien dans sa construction que dans ses dialogues incessants truffés d’humour. Mêlant habilement humour et gunfights, cette nouvelle production indépendante a des qualités indéniables avec un prix de vente plus qu’accessible. En revanche, on regrettera le manque de rythme avec beaucoup de phases qui traînent en longueur et qui s’avèrent finalement peu intéressantes. Bien que le titre ait une meilleure jouabilité depuis la version 1.04, Akimbot souffre encore de quelques ralentissements sur consoles : il faudra être à l’affût des prochains patchs pour regarder l’évolution de la situation. Ainsi, nous vous recommandons de vous lancer sur PC sans attendre et de patienter encore un peu pour avoir des moutures PS5 et Xbox Series X|S du même acabit.
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