Annoncé le 8 décembre 2017, soit peu avant la sortie de Digimon Story: Cyber Sleuth – Hacker’s Memory, Digimon Story Time Stranger aura connu un développement pour le moins tumultueux, et accessoirement l’un des plus longs pour un jeu de la franchise. Afin d’éviter d’avoir trop de temps entre la sortie de Hacker’s Memory et Time Stranger, Bandai Namco mettra en chantier des portages des deux opus Digimon Story: Cyber Sleuth ainsi que Digimon Survive, qui ne recevront pas l’engouement escompté. Plus de huit ans après son annonce, le jeu est enfin disponible et, plus que jamais pour un jeu Digimon Story, les ambitions ont été revues à la hausse pour offrir aux amateurs comme aux nostalgiques un résultat digne des attentes.
Test réalisé sur PS5 grâce à une version numérique – Édition Ultimate envoyée par l’éditeur
Petits monstres, grandes histoires
Si la franchise Digimon n’a pas rencontré le succès tonitruant de Pokémon, la licence n’a jamais cessé de tourner et d’abreuver les fans d’œuvres en tous genres. Animes, OAV, web novels ou encore mangas viennent gonfler le lore de ces créatures digitales. Le jeu vidéo n’est évidemment pas en reste et, depuis le premier jeu paru en 1998 sur Sega Saturn, bien des entrées se sont succédé. On dénombre actuellement plusieurs dizaines de jeux sortis, et bien qu’aucun n’ait eu le retentissement de leurs concurrents développés par Game Freak, le duo composé par Cyber Sleuth et Cyber Sleuth – Hacker’s Memory s’est écoulé à plus de 2,5 millions d’exemplaires cumulés. Une performance non négligeable quand on sait que Digimon est bien moins mis en avant que les créatures de poche de Nintendo, qui ne savent rien prononcer d’autre que leur nom.
Pourtant, les débuts vidéoludiques de la franchise furent pour le moins compliqués. À commencer par Digimon World sur PlayStation, le tout premier jeu paru en France. À l’époque, le dessin animé avait commencé sa diffusion et le public connaissait déjà les petites créatures digitales. Malheureusement, le jeu de rôle et d’élevage de Bandai ne marquera pas son époque pour les bonnes raisons : en Europe, le jeu possédait un bug qui empêchait le joueur de le compléter. Ce n’est que plusieurs années après qu’un patch fut mis à disposition en ligne, permettant aux quelques courageux d’enfin finir le jeu de leur enfance. Notons que plusieurs jeux Digimon World verront le jour : le dernier en date, Digimon World: Next Order, est paru en janvier 2017 chez nous et ne nous avait guère convaincus à l’époque.
Et s’il fallait refermer cette introduction sur une anecdote qui vous permettra de briller en société ou encore mieux, dans les allées du salon Paris Games Week auprès des démoïstes du stand de Bandai Namco, sachez que lors de la DigiCon 2022, Kazumasa Habu, le producteur en chef de la série Digimon à l’époque, semblait ouvert à l’idée d’un remake ou d’un remaster a minima du premier Digimon World. La bonne nouvelle dans l’histoire, c’est que Habu-san ne travaille plus sur la série Digimon. Espérons donc que ces jeux d’élevage resteront des reliques du passé et que l’avenir vidéoludique de la série n’en sera que plus radieux.
Ça tombe plutôt bien : les deux derniers jeux Digimon Story avaient beau avoir quelques années de retard, ils n’en restaient pas moins des propositions intéressantes qui commençaient sérieusement à jouer des coudes avec leur concurrent direct, dont la qualité des épisodes diminue au fur et à mesure de leur sortie. Le temps de la revanche est-il venu ?
Une attente justifiée ?
Bon, d’accord. On ne va pas chercher à raviver la flamme de la rivalité entre Digimon et Pokémon, déjà parce que les thèmes abordés sont assez différents d’une franchise à l’autre, et ensuite parce que les deux peuvent tout à fait coexister dans le paysage vidéoludique actuel. Néanmoins, difficile de ne pas remarquer le numéro d’équilibriste de Game Freak depuis de nombreuses années et qui ne cesse de courir contre la montre pour répondre aux attentes démesurées de la franchise qu’ils ont initiée. Pendant ce temps, les équipes de chez Media Vision ont pu en profiter pour travailler sur Time Stranger.
Il faut dire que la fanbase Digimon semble être capable de prendre son mal en patience, grand bien leur fasse. Et s’il y a encore du boulot pour arrondir les angles et se faire une place de choix dans la catégorie jeux de rôle, Bandai Namco a eu raison de ne pas presser la sortie de cet opus. Certes, il y a bien eu le discutable Digimon Survive (dont on ne peut pas nier que la proposition fut pour le moins originale, à mi-chemin entre le tactical RPG et le visual novel), pour combler le trou laissé. Certes.
Toujours est-il que Time Stranger a su faire une apparition remarquée lors du State of Play diffusé en février de cette année, rappelant au grand public que les monstres digitaux sont loin d’être enterrés chez Bandai Namco. Une belle mise en avant qui va de pair avec l’envie, semblerait-il, d’ouvrir la franchise à un public nouveau : entre des sous-titres en français et une réalisation plus léchée que sur les derniers opus, Digimon Story Time Stranger a su nous aguicher, en plus d’éveiller en nous un sentiment de nostalgie certain.
Sentiment qui s’est manifesté dès la première heure de jeu, puisque les développeurs ont eu la bonne idée de nous permettre de commencer l’aventure avec un Digimon à choisir parmi trois, dont deux très bien connus de ceux qui ont grandi avec le dessin animé. L’autre bonne idée, c’est celle de rendre le jeu moins bavard et d’offrir dès le début de l’aventure quelques doses d’action, évidemment saupoudrées de tutoriels pour nous permettre de prendre en main le tout comme il se doit. J-RPG oblige, on y retrouve ici tous les poncifs du genre – ou presque, mais on y reviendra -, et les dialogues un peu longuets et niais sont évidemment de la partie. Pourtant, et à notre grand étonnement, ils n’ont pas eu raison de notre patience et n’ont pas su nous faire lâcher la manette.
C’est sans doute parce que le jeu se paie quelques belles qualités, à commencer par des combats dynamiques où les Digimon sont plus vivants que jamais. La mise en scène des combats reste particulière dans son traitement des attaques. Dans le cas des capacités à distance, le Digimon est souvent montré de dos en train d’exécuter une animation, tandis que l’effet apparaît directement sur la cible, comme une invocation projetée à distance. Pour les attaques physiques, le principe est similaire : la créature déclenche un mouvement d’assaut sans se déplacer réellement, et l’impact visuel surgit du côté de l’ennemi. Enfin, certaines techniques utilisent des coupes de caméra pour accentuer l’effet, mais ce découpage renforce l’impression d’actions juxtaposées plutôt que d’un affrontement fluide et continu.
Cela reste de l’ordre du détail, qui plus est pour un jeu de rôle au tour par tour, et à plus forte raison lorsqu’il faut animer plus de 450 créatures différentes. Ne vous y trompez pas pour autant, ce point-là fut définitivement une bonne surprise et c’est un vrai plaisir que de découvrir en combat un Digimon fraîchement acquis ou une créature digivoluée après avoir rempli les conditions nécessaires.
La famille ADAMAS
Le jeu dévoile vite son intrigue : le joueur y incarne un agent d’ADAMAS, une organisation secrète qui enquête sur des phénomènes étranges, un peu à la façon des Men in Black ou de la section Fringe. À la suite de récents événements préoccupants qui se sont produits à Shibuya, notre protagoniste est envoyé sur place et fait la connaissance d’une jeune fille, le tout en échappant à un Digimon colossal. Les éléments vont rapidement se mettre en place et mêler voyage temporel ainsi que découverte du monde d’Iliade où vivent les Digimon.
Cette alternance entre monde réel et monde fantastique permet d’alterner les environnements assez régulièrement. Par ailleurs, si les environnements urbains restent assez basiques et fades dans leur approche, Iliade est autrement plus sympathique à visiter, avec des paysages assez colorés pour nous faire oublier les limitations techniques du titre. Pour sa première véritable incursion sur cette génération, la franchise Digimon tente de mettre les petits plats dans les grands tout en faisant avec les moyens du bord, que l’on imagine évidemment plus limités que dans un AAA.
On se retrouve alors avec des modèles 3D franchement convaincants pour les Digimon, ces derniers étant réalisés dans un cel-shading du plus bel effet. Les personnages principaux bénéficient de cette réalisation mais affichent encore des visages très figés et aux expressions très convenues, mais toujours dans le style anime du jeu. On aura sans doute davantage à redire sur les environnements, qui bénéficient de textures souvent baveuses et qui peuvent manquer de détails lorsque l’on s’en approche. On s’y fait vite cependant et, comme nous l’évoquions, certaines zones du jeu sont tout de même parvenues à nous surprendre en matière de direction artistique.
Le scénario nous amène donc à voyager et essaie de rythmer l’aventure dictée par les missions principales qui seront le fil rouge du jeu. Les missions restent dans l’ensemble très basiques, qu’il s’agisse des principales ou des quêtes secondaires. Les quelques phases de puzzle ne demanderont quasiment pas de réflexion, puisqu’il s’agira souvent de trouver un élément, un bouton ou un levier à activer non loin de la plate-forme qui nous empêchait d’avancer. Il y a bien quelques rares fulgurances parfois, mais il ne faut pas en attendre beaucoup à ce niveau-là, ce qui est un peu dommage car cela aurait contribué à l’immersion et aurait été bien plus raccord avec la difficulté du jeu.
Riche et parfois frustrant
En effet, s’il est possible de choisir entre trois modes de difficulté différents au lancement du jeu (Histoire, Normal et Difficile), l’ensemble du jeu se parcourt sans trop de problèmes dès lors qu’on est hors des combats de boss. Ces derniers viennent complexifier l’aventure, apportant des pics de difficulté parfois mal jaugés. Sans doute que les développeurs ont voulu que les joueurs puisent dans tout ce que le gameplay offre en termes de possibilités, à commencer par la digivolution, mais il aurait fallu des ennemis intermédiaires et surtout des adversaires bien moins faibles que les Digimon qui se trouvent dans les donjons que l’on explore, afin de palier à ce sentiment de rupture et d’incompréhension.
On finit vite par s’en accommoder et l’on comprend tout aussi vite qu’il va falloir maîtriser chaque aspect du jeu, en plus de mener à la baguette les Digimon que l’on entraîne. Autant vous le dire tout de suite, rien ne devra être laissé au hasard pour passer les combats de boss. Ces derniers ont d’ailleurs été désignés par le génial Ōgure Ito, plus connu sous le pseudonyme Oh! Great. Les fans de culture nipponne et de mangas reconnaîtront ce sobriquet puisqu’on doit à l’artiste des œuvres comme Tenjō Tenge (Enfer et Paradis) et Air Gear. Le bonhomme a déjà contribué à Digimon Story par le passé ; il n’y a donc rien d’étonnant à le retrouver ici dans les crédits, mais on apprécie que les équipes en charge du jeu aient poussé le partenariat. Sans doute en faudrait-il plus pour insuffler davantage de vie dans les RPG dont nous abreuve le Pays du Soleil Levant.
Comme nous vous l’expliquions, le gameplay propose assez de profondeur une fois passé l’aspect tour par tour propre au genre. Si chaque Digimon possède un attribut (Virus, Anti-Virus, Donnée…) et des éléments qui octroient des compatibilités favorables ou défavorables se traduisant par des bonus ou malus de dégâts, ils possèdent également une personnalité qui détermine la croissance de leurs statistiques et leur compétence de personnalité. La personnalité de chaque Digimon peut être changée durant les conversations ou à l’aide des entraînements à la Digiferme, un lieu accessible via le Cinéma de l’Entremonde et qui permet d’offrir de l’expérience aux Digimon qui s’y trouvent, à hauteur de ce que les Digimon stockés dans la boîte reçoivent.
Monstres et compagnie
Les Digimon peuvent très rapidement s’accumuler puisqu’ici, chaque rencontre avec un Digimon permet de récupérer des données à son sujet. Au bout de 100 % de données récupérées, les données peuvent être converties en Digimon, tout en sachant qu’il est possible d’atteindre jusqu’à 200 % de données pour la conversion d’un Digimon, afin de maximiser ses caractéristiques. Forcément, un Digimon plus rare sera plus compliqué à convertir, puisqu’il faudra l’affronter à plusieurs reprises pour l’obtenir.
Puisque les digivolutions sont non linéaires (chaque Digimon possède plusieurs évolutions différentes, on peut donc faire suivre un chemin d’évolution complètement différent à plusieurs Digimon du même nom), on constate qu’il est vite intéressant d’en convertir autant que possible en données et d’essayer un maximum de combinaisons différentes. D’autant que les Digimon non utilisés peuvent être renvoyés en données contre de l’argent ou bien être consommés pour améliorer d’autres Digimon.
Vous commencez sans doute à prendre conscience de l’immensité des possibilités, et tout cela ne prend pas encore en compte le fait que chaque créature possède une statistique de talent et d’affinité, sur lesquelles on peut influer en combattant avec le monstre en question ou en utilisant des consommables. Par ailleurs, si chaque Digimon possède ses propres compétences spéciales, on peut lui attacher jusqu’à quatre compétences de liaison, qui sont des techniques que l’on peut également détacher et stocker à l’envie. Enfin, deux emplacements d’équipement permettent de personnaliser un peu plus nos créatures.
En marge de cela, notre protagoniste possède un Niveau D’Agent défini par la quantité de points d’anomalie dépensés dans les cinq arbres de compétences disponibles. Ces différents arbres viendront notamment apporter des bonus de statistiques ou d’expérience à un certain type de Digimon, mais pourront aussi apporter de nouveaux Arts Croisés, des techniques spéciales chargées à l’aide de points d’action que l’on récolte en combat.
Vraiment si incontournable ?
Le gameplay se base donc énormément sur les fondations de Cyber Sleuth et Hacker’s Memory en venant creuser l’ensemble. Tout ceci donne au gameplay une richesse incroyable, venant démultiplier les possibilités au combat. Cette grande diversité peut parfois donner le tournis et impose forcément de faire des choix, a minima sur sa première run. Il n’est d’ailleurs pas rare d’apprendre de ses erreurs ; heureusement, le jeu propose quelques pirouettes pour les combler, comme par exemple des donjons rejouables à l’envi afin de récupérer objets, expérience et argent. Parfait pour repartir du bon pied avec un Digimon qui a pris une tournure qui ne convenait finalement pas. Dommage que certains d’entre eux soient cachés derrière des microtransactions, l’un des travers de l’éditeur, auquel Digimon Story Time Stranger n’échappe malheureusement pas.
Si l’on met de côté les habituels Season Pass et extensions, qui sont devenus monnaie courante et contre lesquels nous n’émettons aucun grief particulier, on a un peu plus de mal avec les thèmes musicaux tirés de l’anime pour lesquels il faudra débourser entre 10 et 15 euros pour en profiter tout au long de l’aventure. Le jeu a tellement cette propension à faire appel à la nostalgie qu’on aurait apprécié que les potards soient poussés au maximum sans avoir à sortir la carte bleue une fois de plus, et ce, même pour les possesseurs de l’édition Ultimate vendue 119,99 €. Les thèmes du jeu n’étant pas forcément des plus mémorables, il ne fait aucun doute que des musiques de l’anime auraient fait écho avec l’action des combats et les évènements du scénario. Certaines pistes parviennent pourtant à sortir du lot, mais sans grand étonnement, on se retrouve avec des thèmes efficaces, parfois très rébarbatifs, et qui nous rappellent tout de même que nous sommes en présence d’un jeu qui se fait rattraper par les poncifs du genre.
On pourrait aussi évoquer les dialogues à choix multiples qui n’ont d’implication que lorsqu’il s’agit d’orienter la personnalité d’un Digimon. Le reste du temps, cela ne changera que brièvement le déroulé de la discussion entre notre protagoniste et les PNJ. Les clichés du shōnen sont aussi de la partie, comme le père qui élève seul sa fille après la disparition de sa femme, la fille qui se traîne un trauma lié à cet évènement, la rencontre d’un personnage un peu craintif et faible au début de l’aventure, puis qui va se retrouver au centre de l’histoire, etc. Rien de très méchant dans le fond : les habitués du genre souriront sans doute face à cette ribambelle de lieux communs. Ce sera sans doute un peu plus dur pour les amateurs de jeux de rôle occidentaux, moins habitués aux discours mièvres et aux personnages qui peuvent donner l’impression de tourner en boucle.
Toujours est-il que les développeurs ont eu l’idée d’ajouter certains éléments qui permettent de venir casser le rythme parfois lancinant des jeux de rôle nippons. En effet, entre la possibilité de passer les combats en mode auto et la vitesse des combats qu’il est possible de multiplier par 2, par 3 ou par 5, on gagne du temps sur les affrontements peu significatifs pour se concentrer sur ceux qui nous importent vraiment. Et puisque les combats ne sont plus aléatoires, les Digimon ennemis étant visibles sous leur forme intégrale et même représentés sur la mini-map sous la forme de points rouges, on nous offre même la capacité de lancer une Digiattaque. En pressant la gâchette R2 sur PS5, un Digimon de notre équipe effectue une attaque sur le Digimon ennemi le plus proche, lui faisant perdre un certain nombre de dégâts.
S’il n’est pas mis KO par cette attaque ou qu’il était accompagné d’un ou plusieurs monstres, le combat se lance avec un avantage non négligeable pour le joueur. Autrement, la répartition de l’expérience et de l’argent se fait comme si le combat avait eu lieu. Des fonctionnalités bienvenues qui ont définitivement rendu notre session de test plus agréable, et on ne serait pas étonnés de voir quelques réfractaires au genre se laisser tenter, ne serait-ce qu’à l’idée de ne pas perdre de temps avec tous les habituels points de friction du jeu de rôle au tour par tour.
Finalement, en dehors de quelques ombres au tableau, Digimon Story Time Stranger s’avère être un jeu généreux, aux ambitions louables pour un projet tiré d’une licence que beaucoup ont oubliée et qui s’illustre bien mieux que la concurrence. On se prend au jeu de collectionner les Digimon et de découvrir les évolutions de chacun et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on se prend ce petit shot de nostalgie qui nous ramène plus de 20 ans en arrière. Une lettre d’amour à la franchise culte, un cadeau inespéré pour les fans et un jeu qu’on recommande vivement à tous ceux qui sont lassés des créatures qui ne savent prononcer que leur prénom.
Verdict
Bingo, avec Digimon Story Time Stranger, Bandai Namco offre enfin aux joueurs le jeu Digimon parfait. Si la réalisation est toujours perfectible et les poncifs du JRPG sont bien présents, le plaisir de jeu, lui, ne nous a jamais quittés et la richesse du gameplay conjuguée à la douce nostalgie qu’il a su provoquer en nous ont sans cesse relancé l’intérêt. Attention toutefois, les mécaniques de jeu sont tellement nombreuses qu’il va falloir les maîtriser correctement pour passer les pics de difficulté, ou bien accepter de passer en mode de difficulté Histoire. Avec des sous-titres en français, il ne manquerait plus qu’une localisation intégrale dans la langue de Molière et quelques petites corrections pour parfaire le tout. On n’en attendait rien, mais il faut se rendre à l’évidence : Digimon Story Time Stranger est l’une des bonnes surprises de cette fin d’année.
Points forts
- Les Digimon sont mieux modélisés que jamais...
- Et les animations des combats sont réussies
- Le gameplay riche offre beaucoup de possibilités
- Les Digiattaques et la vitesse des combats réglable nous font gagner un temps précieux
- Les sous-titres et textes du jeu sont intégralement traduits en français
- Le sentiment de nostalgie est bien présent
- On prend un véritable plaisir à monter son équipe de Digimon parfaite (et à préparer la suivante)
- Une durée de vie conséquente et plus de 450 Digimon à découvrir
Points faibles
- ... Mais les environnements sont un peu en deça du reste
- La mise en scène des combats aurait été encore plus imposante avec moins de ruptures entre les attaques
- Les musiques du jeu sont très largement oubliables
- Quelques poncifs propres au genre
- Les missions restent basiques dans leur approche