La scène indépendante donne très souvent naissance à des jeux inattendus et à des mélanges de genres pour le moins incongrus. NeuroVoider en est l’exemple parfait, et ceux qui jouent sur leur ordinateur peuvent vous le confirmer, puisque depuis l’été 2015 le titre est disponible sur PC, Mac et Linux. Depuis cette sortie, les développeurs de chez Flying Oak Games se sont attelés au développement du portage PS4 et Xbox One. L’occasion de (re)découvrir un titre accrocheur.
Test réalisé sur PS4 à partir d’une version éditeur
Brainstorming
Les productions indépendantes n’ont définitivement pas à pâlir dans l’industrie vidéoludique face aux productions AAA aux budgets de développement phénoménaux. Que ce soit en terme de concept, comme en terme de gameplay, la scène indie a prouvé sa valeur à de nombreuses reprises et ne cesse de nous surprendre. C’est donc autour d’une pizza que les deux têtes qui composent le studio français Flying Oak Games ont donné naissance à NeuroVoider, un twin-stick shooter saupoudré d’aspects RPG. Le tout sous couvert d’un Rogue Lite addictif et prenant dans un univers typé S-F aux couleurs néon.
On vous l’accorde, le mélange semble assez étrange sur le papier, pourtant, une fois manette en mains, l’ensemble prend forme de la meilleure façon qui soit. Faisant fi de tout scénario pour plonger directement le joueur dans l’action, NeuroVoider nous place dans la peau d’un cerveau appartenant à l’une des 3 classes de mechas proposées : Dash, Fortress et Rampage. Comme son nom l’indique, Dash peut effectuer… un dash (eh oui !) dans la direction désirée tout en se protégeant des tirs reçus durant ce court laps de temps. Fortress peut déployer un bouclier en échange de quoi il ne pourra ni bouger, ni tirer. Enfin, Rampage, lui, se déchaine et devient ainsi plus efficace. Si chaque classe possède une action spécifique ainsi que des améliorations qui lui sont propres, le choix ne sera pas si déterminant que cela puisque l’on aura toujours la possibilité de changer en pleine partie.
Comme tout bon Rogue Lite qui se respecte, les niveaux de NeuroVoider sont générés de façon totalement aléatoire, que ce soit concernant le nombre d’ennemis, l’environnement, ou la taille des niveaux. Néanmoins, avant de se lancer, le joueur choisit sa prochaine destination parmi 3 proposées en fonction de la taille, des ennemis Elite présents, et du taux d’objets à ramasser. Le risk & reward est donc fortement mis en avant dans le jeu de Flying Oak Games, puisque les niveaux les plus grands et avec un plus grand nombre d’ennemis/d’objets offriront plus de récompenses, tout en étant plus compliqués à terminer. Dans le cas où la sélection de niveaux ne plait guère au joueur, il sera possible d’obtenir 3 nouveaux choix, moyennant de se délester d’un peu de monnaie in-game. On trouvera également quelques niveaux bonus, à compléter dans le temps imparti sous risque de voir l’écran Game Over pointer le bout de son nez.
Armé de notre fière machine, on se retrouve donc à déambuler dans divers environnements (mais trop peu variés, ce qui pourra éventuellement lasser sur le long terme) à la recherche des réacteurs à détruire afin de passer au niveau supérieur. Puisqu’ils sont générés de façon procédurale et que la difficulté varie en fonction du level choisi par le joueur, la progression peut s’avérer assez facile au début, mais se corse dès lors que l’on croise le chemin d’un boss. Tous les 5 niveaux, un mastodonte mécanique mettra donc vos nerfs à rude épreuve, marquant un véritable gap en terme d’exigence. Un peu brouillons, ces combats suivent souvent les mêmes patterns. On finit donc par vite prendre ses marques, mais agilité et réaction seront de mise puisque l’écran se retrouve souvent saturé de projectiles et tirs en tout genre dans la direction de notre robot.
Il apparaît donc indispensable d’améliorer notre machine, à l’aide des différentes parties récoltées. Concrètement, on peut customiser sa machine de la tête aux pieds durant les entractes entre chaque niveau, y compris ses deux armes équipées. Cela permet non seulement d’améliorer drastiquement sa puissance de feu, en adaptant son style de jeu puisque l’arsenal est très varié. Du fusil à plasma au lance-roquettes nucléaires, en passant par le fusil à pompe ou le bon vieux lance-grenades, difficile de ne pas y trouver son compte. Mais encore faudra-t-il réussir à looter le meilleur armement possible ! On y retrouve également des armes de corps à corps, permettant d’adopter un style plus hybride et de se débarrasser des ennemis un peu trop collants.
Au final, seule la difficulté sera réellement rebutante. Même si les environnements sont peu nombreux et manquent un peu de variété, le jeu s’avère être réellement prenant et on se prend à relancer les parties au fur et à mesure de nos échecs. L’avantage du titre est d’offrir un gameplay qui se prend très facilement en mains, on tire avec les gâchettes, on utilise les capacités spéciales avec les boutons L1 et R1, tandis que les deux sticks permettent de viser ainsi que de se déplacer. Son ambiance SF aux couleurs néon, agrémentée d’une bande-son de qualité composée par le français Dan Terminus, offre indubitablement une plus-value certaine au titre de Flying Oak Games.
VERDICT
Malgré un concept un peu étrange, NeuroVoider se prend très facilement en mains, mais ne se laissera pas dompter si facilement puisqu’il pourra vite s’avérer compliqué dès lors qu’il s’agira de faire face aux premiers boss par exemple. Pour autant, le jeu s’avère être vite prenant et on se retrouve à relancer les parties sans voir le temps passer. Fortement sympathique en solo, diablement efficace en coop avec des amis, avec NeuroVoider les amateurs de Rogue like seront aux anges.
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