Il est bien souvent commun de voir un jeu indépendant sortir de nulle part, que ce soit sur la plateforme Steam ou bien Epic Games Store, regarder les visuels proposés et être intéressé par celui-ci. Ce fut à peu près le processus par lequel nous sommes passés concernant Project Winter. Développé et édité par Other Ocean Interactive (connu pour le portage de Minecraft sur 3DS), Project Winter a d’abord eu le droit à une phase d’Early Access, avant de sortir officiellement, en version 1.0, sur PC. Ce fut l’occasion pour la rédaction de mettre la main (et la souris) sur ce jeu.
Test réalisé sur PC grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur
De la survie à plusieurs !
Project Winter se présente comme un jeu de survie, en coopération. Eh oui, cette fois-ci, vous ne serez pas tout seul à survivre dans un biome enneigé à la The Long Dark. En effet, le jeu se joue en équipe, composée de 8 joueurs. Exit les joueurs solo, malheureusement… Parmi les membres de l’équipe, 6 joueurs seront désignés comme survivants, alors que 2 autres seront des traîtres. Chaque joueur connaît le camp dans lequel il a été affecté, mais vous ne connaissez pas le rôle des autres. Les objectifs : les 6 survivants devront parvenir à réparer une installation (indiquée en début de partie), en craftant plusieurs items à partir de ressources glanées ci et là sur la carte, en 30 minutes chrono’. Oui, une partie de Project Winter ne dure que 30 min, ce qui est assez rapide en soi. Mais revenons en à nos moutons. A contrario, les deux traîtres seront là pour empêcher la progression des survivants, en les piégeant et en sabotant les installations de ces derniers. Un concept innovant et assez bien travaillé par les développeurs, qui met, bien évidemment, en avant la coopération et la communication entre les joueurs.
D’ailleurs, en ce qui concerne cet aspect, les développeurs ont pensé à tout car il est possible de parler avec les autres membres dans un chat vocal et/ou textuel pour assurer la bonne cohésion. C’est via ce moyen que vous pourrez également déceler quelques indices et repérer les traîtres, puisqu’ils sont aussi dans le chan. En soi, cet aspect est intéressant, mais peut clairement desservir si les autres joueurs ne jouent pas vraiment le jeu, et si peu de français sont présents sur le jeu. A double tranchant, donc. Rassurez-vous tout de même, sur les plusieurs parties effectuées, la plupart des joueurs communiquent volontiers avec vous. Bien évidemment, c’est encore mieux si certains de vos amis sont prêts à embarquer avec vous dans cette nouvelle aventure.
Survivez ou sabotez
Le pitch de base étant fait, revenons en plus longuement aux mécanismes même du jeu. Que vous soyez traître ou survivant, vous devrez, dans les deux cas, récupérer des ressources (du bois, de la pierre, de la viande, etc.) afin de crafter des éléments permettant de survivre ou de remporter la partie. En ce qui concerne la survie en elle-même, traîtres ou survivants devront vérifier leur jauge de vie, capable d’être affectée par les températures bien souvent négatives, ou même celle de nourriture et de soif. Dans tous les cas, chaque joueur démarre près d’une cabane possédant deux installations primordiales : la cuisine et un atelier de craft. La cuisine vous permettant, comme vous l’aurez compris, de vous préparer des petits plats chauds et ainsi de lutter contre le froid. A l’inverse, l’atelier est là pour vous aider à crafter les items nécessaires à la réparation de la dite installation, afin de vous enfuir. Les traîtres, quant à eux, utiliseront très certainement l’atelier pour fabriquer des pièges. Chaque camp pourra également compter sur des cabanes disséminées sur la carte pour récupérer des ressources plus rares, plus rapidement. Petit bémol cependant sur l’atelier de craft qui, une fois utilisé par l’un des joueurs, est indisponible le temps que celui-ci ait terminé sa préparation.
Si dit comme cela, tout semble assez facile à comprendre et à prendre en main, il n’en est rien, en réalité. En effet, même si vous avez l’habitude des jeux de survie, il vous faudra tout de même un petit temps d’adaptation et de compréhension quant à l’ensemble des mécanismes de jeu pour bien prendre le titre en main. Et surtout savoir ce que vous devez faire, au début de la partie. Et ce malgré le didacticiel disponible dans le menu principal du jeu qui tend à expliquer en surface les mécanismes. Heureusement, le système de commandes reste assez intuitif (et peut être changé dans les paramètres du jeu) et facilite vos tous premiers pas dans le monde de Project Winter.
Petit à-côté qui est tout à fait pertinent et plaisant : en fonction de votre temps de survie ou de l’issue de la partie, les joueurs gagnent des points. Ils peuvent, par la suite, les dépenser dans des cosmétiques, tels que des vêtements ou accessoires pour customiser leur personnage. Ce n’est pas très poussé, attention, mais cet à-côté fonctionne très bien et est un petit plus qu’il convient de noter. C’est assez sympa, visuellement. De plus, durant votre partie, vous pourrez être témoin de différents événements impactant plus ou moins votre progression. Par exemple, durant l’une de nos parties, nous nous sommes subitement transformés en lapins albinos, type cosplay, nous permettant ainsi de gagner en rapidité sur une courte durée. Ce qui ajoute pas mal de fun.
Le mot de la fin
Bien évidemment, si vous êtes amateurs de jeux de survie axés sur la coopération et la communication, Project Winter est fait pour vous et vos amis. A l’inverse, si vous êtes plutôt un joueur en solo, il sera difficile d’apprécier le titre à sa juste valeur. En dehors de cet aspect, joueur solo ou joueur multijoueur, peu importe le profil, la direction artistique devrait vous ravir. Étant un peu un mélange de la patte graphique de The Long Dark ou même de For the King, Project Winter adopte des graphismes assez simples, épurés et quelque peu cartoon. Ainsi, ce n’est pas ultra réaliste, mais cela fonctionne plutôt bien in-game et le résultat est plaisant à l’écran.
Remarquons tout de même que Project Winter, même s’il ne propose pas un contenu incroyable pour le moment, a un très fort potentiel. Venant tout juste de sortir de sa phase d’Early Access, il y a fort à parier que les développeurs vont peaufiner leur titre, en améliorant les mécanismes de jeu, et en ajoutant du contenu, que ce soit des événements, des modes de jeu ou bien d’autres. En attendant, le titre est disponible pour 17 euros, sur Steam. Ce qui est, disons-le, relativement cohérent et justifié pour un jeu de cette trempe.
Verdict : 6/10
Si le concept de Project Winter est assez innovant et très bien réalisé une fois in-game, le jeu s’adresse exclusivement aux joueurs aimant la coopération, la communication et la cohésion d’une équipe. Ceux préférant les aventures en solo seront probablement un peu plus déçus que les premiers. Vous voilà prévenus. Il ne reste que, pour moins de 20 euros, Project Winter est vraiment fun à jouer et très plaisant dans l’ensemble. Survivez ou sabotez, telle sera votre mission.
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