TEST Undivine – Une petite aventure dans les profondeurs

Couverture du jeu Undivine, un metroidvania

Si vous êtes nostalgiques des premiers metroidvania, que vous n’avez pas le temps nécessaire pour consacrer des dizaines d’heures à un nouveau jeu et que vous avez envie d’une aventure peu contraignante, alors Undivine est fait pour vous. Développé par une seule personne, on ressent tout l’amour qui y a été mis, ce qui permet de pardonner les quelques soucis techniques et d’équilibrage. Pour une modeste somme, Undivine propose de vivre une courte expérience assez rafraîchissante entre deux gros jeux intenses. Alors, sautons le pas pour découvrir un univers rempli de secrets.

Test réalisé sur PS5 à l’aide d’une copie envoyée par l’éditeur

Plonger dans les Abysses

Undivine est un metroidvania à l’ambiance sombre, proposant une exploration poussée et quelques défis intéressants. Publié par le studio indépendant Brainium Games et développé par une seule personne sous le pseudo Wendeoo, le jeu est accessible sur Steam, Nintendo Switch, Xbox Series X|S, Xbox One, PlayStation 4 et PlayStation 5. Une démo est également disponible sur ces plateformes pour quiconque souhaite l’essayer avant.

Nous y incarnons le Voyageur, un individu attiré par un étrange gouffre sans fond qui terrorise et fait disparaître les habitants des alentours. Seul, nous nous y aventurons, à la découverte des sombres mystères et des reliques puissantes disséminées dans ce royaume des profondeurs.

L’exploration est en effet le point fort du jeu. Si sa narration se révèle assez classique au final, on se plaît à arpenter ses salles pour en découvrir tous les secrets. L’aspect metroidvania est rendu à merveille avec sa collection d’une vingtaine de reliques, qui nous permet de pousser encore et toujours plus l’exploration des lieux, même dans des endroits visités plusieurs fois. Il y a toujours un petit secret caché quelque part qui nous intrigue et donne envie de partir à sa découverte.

Des PNJ apportent quelques précisions sur le Lore et l'univers d'Undivine.
Des morceaux de Lore, par-ci, par-là.

Pourtant, ne vous attendez pas à découvrir une histoire riche et profonde sur les thèmes de l’humanité et de la philosophie. Undivine souhaite toutefois le faire avec une réelle envie et propose quelques scènes intéressantes, mais la sauce ne prend pas. On peine à être aussi convaincu par la narration cryptique de l’histoire de ce monde, mais on apprécie l’effort.

Undivine reste tout de même un jeu modeste, fortement inspiré par des titres comme Hollow Knight ou Blasphemous, pour ne citer qu’eux. Le créateur Wendeoo s’est même amusé à inclure de nombreux Easter Eggs de ses jeux préférés sous forme de collectables souvenirs. Comptez sur une dizaine d’heures pour faire le tour d’Undivine, secrets inclus. Ce qui est honnête pour son prix abordable d’une dizaine d’euros.

Plus Exploration que Baston

Conformément à ce que son usage du pixel-art laisse penser, Undivine possède un gameplay simple et efficace qui se maîtrise rapidement. D’ailleurs, à l’image de ses références, le jeu laisse toujours un peu de temps pour se familiariser avec une partie de son gameplay avant d’en inclure un nouveau par la découverte d’une relique. Au nombre de 18, ces dernières octroient au Voyageur de nouvelles capacités importantes, certaines capables de simplifier les combats.

De nombreuses reliques sont disséminés aux quatre coins de la carte. Certaines permettent de passer les obstacles.
Trouver une relique permet toujours d’ouvrir de nouvelles voies.

À ce sujet, Undivine possède quelques problèmes d’équilibrage. Si on peut considérer comme un parti pris le fait que les ennemis possèdent tous de nombreux points de vie, ce qui peut surprendre les premières heures de jeu et oblige à bondir partout pour esquiver leurs attaques, les premières découvertes d’armes, d’équipements et de reliques inversent rapidement la vapeur, notamment durant les combats contre les boss. C’est assez simple, les premiers boss rencontrés nous ont donné plus de mal que les derniers adversaires du jeu.

Si les premiers affrontements ont été assez tendus, à devoir bondir partout pour esquiver les attaques, les derniers ont été réglés en un simple échange de coups au corps à corps, où les dégâts infligés par le personnage surpassaient de loin ceux du boss de l’histoire. Undivine propose d’ailleurs plusieurs modes de difficulté : Débutant, Normal et Expert. Pourtant, le jeu ne propose pas un challenge aussi intense que celui promis dans sa description une fois qu’on découvre les bons objets.

Pour en revenir aux reliques, ces dernières octroient deux types de capacités. Les premières sont des capacités actives, qui vous serviront pour la plupart à surmonter les obstacles qui entraveront votre exploration. Les secondes sont les passifs, qui sont plus tournés vers des bonus pour les affrontements. Une bonne partie d’entre elles sont optionnelles et il vous faudra dénicher les passages secrets qui les abritent pour obtenir leurs effets.

Un goût de nostalgie, mais avec trop de sel

Ce qui nous amène au sujet de la carte : Undivine propose un univers nommé le Royaume, divisé en plusieurs zones interconnectées, chacune possédant un thème défini qui se ressent dans la musique, la palette de couleurs, les ennemis et les mécaniques. Les lieux n’ont rien de révolutionnaire, mais on finit par s’y retrouver, malgré quelques contraintes. L’un des principaux défauts de la carte sont les placements des points de sauvegarde et de téléportation qui peuvent être difficilement accessibles, surtout que le jeu ne possède pas de sauvegarde automatique et recharge la dernière sauvegarde à chaque mort. Donc, si vous avez enchaîné les découvertes de secrets et que vous mourez en tombant dans un trou : bye bye la bonne heure d’exploration.

Il faut reconnaître qu’il y a un effort qui a été fait pour rendre le tout cohérent et intéressant. La plupart des salles possèdent un ou plusieurs secrets, que ce soient des reliques, des objets ou des équipements à découvrir, voire des mystères à percer qui demanderont une certaine analyse environnementale. À vous donc de prendre judicieusement des notes, que ce soit à l’aide de votre carte minimaliste ou d’un petit calepin à votre côté. Ces terres cachent bien plus de secrets qu’on ne peut le penser.

Les zones d'Undivine cachent de nombreux secrets
Un mystérieux bloc électrique caché derrière un mur.

Pour rendre cet endroit plus vivant, malgré les nombreux ennemis qui veulent votre mort, les souterrains du Royaume ont kidnappé de nombreux PNJ dans un but inconnu. Il vous sera donc possible d’en croiser certains qui s’aventurent comme vous dans ces profondeurs ou qui essaient de survivre en vivant en communauté dans des abris de fortune. Certains proposent des quêtes qui vous demanderont de parcourir la carte en long, en large et en travers. De même, certains objets du jeu cachent des suites de quêtes secrètes qui vous permettent d’obtenir des récompenses spéciales. Malheureusement, il n’a pas été possible de les terminer durant notre test suite à un problème majeur du jeu : les bugs.

Born to be Crash

En effet, Undivine est un petit jeu tout à fait honorable, réalisé par une seule personne et disponible sur presque toutes les plateformes de jeu, mais il souffre d’un sérieux problème de bugs. Si les premières heures se sont déroulées sans problème, c’est une fois que l’on commence à cumuler les objets et les scripts que les problèmes apparaissent. L’une des plus problématiques est la réapparition du contenu de certains coffres, qui peut créer des conflits quand il s’agit d’équipements ou d’objets uniques que l’on possède déjà. Par exemple, un grimoire nous demandait d’avoir cinq pages magiques, disséminées partout dans la carte. Nous en avions trouvé un total de six, avant la découverte dudit grimoire, ce qui montait le compte de pages nécessaire à -1, rendant impossible l’accomplissement de la quête.

Parmi les autres bugs contraignants, nous y retrouvons les nombreux crashs rencontrés en fin de partie, tous ayant eu lieu dans des moments d’interaction avec un autre élément, comme un point de sauvegarde, l’ouverture de l’inventaire d’un marchand ou la rencontre avec une entité inconnue.

Heureusement, le développeur d’Undivine se montre particulièrement actif, sortant patch après patch pour corriger les problèmes que lui remontent les joueurs. Notamment sur Steam, avec le hub de discussion. Pour cette raison, nous conseillons plutôt de jouer à Undivine sur PC à l’heure où nous écrivons ce test. Wendeoo partage souvent des lignes de code à rentrer pour modifier les sauvegardes et débloquer les joueurs ayant rencontré certains types de problèmes.

Les Pixels de la Passion

Maintenant que nous avons parlé du fond, abordons la forme. Vous avez pu voir avec les images présentées, Undivine possède un style en pixel-art tout à fait respectable, voire agréable à regarder. Le jeu ne propose pas d’effets incroyables dans ses représentations, mais les animations et les effets de style sont convaincants et assez variés pour être appréciés. Tout en proposant une bonne compréhension des actions qui se passent à l’écran, ce qui est utile pour toujours savoir comment agir, même contre certains combats de boss qui peuvent surprendre par leur gestion de l’espace. Nous sommes facilement immergés dans cet univers sombre par son graphisme, pour peu que l’on évite de trop considérer au sérieux son histoire.

Du côté de la musique, c’est plutôt la douche froide. Si les premiers airs entendus sont également immersifs et agréables, cela tourne rapidement en boucle et finit par devenir lassant. L’atmosphère est bien retranscrite, c’est sûr, mais au bout d’un moment on préfère mettre un podcast pour continuer d’explorer ces profondeurs sans avoir toujours la même musique en fond. Il peut même être envisagé de jouer avec des OST venues d’autres jeux de type metroidvania sans que cela ne soit trop détonnant, preuve que malgré tout, Undivine parvient à remporter son pari de marcher dans les traces de ses héros.

De nombreux pièges et monstres entourent l'avatar du joueur dans une pièce sombre.
Toujours un plaisir d’affronter mille dangers dans un metroidvania.

Verdict

Undivine souffre de pas mal de défauts, mais le sentiment d’aventure est là. Il n’est pas question ici d’explorer un monde intense et de combattre des boss surpuissants, mais d’explorer un monde bourré de secrets. Wendeoo nous partage une belle petite déclaration d’amour aux œuvres qui l’ont marqué et nous fait revivre des expériences de jeunesse. Pour peu que l’on s’intéresse au genre du Metroidvania, Undivine permet de s’amuser le temps d’un week-end.

60/100
Score total

Points forts

  • Sentiment de nostalgie au rendez-vous
  • Une bonne gestion de l'exploration
  • Des secrets à foison
  • Un développeur présent pour sa communauté

Points faibles

  • Un équilibrage à revoir
  • Une narration peu palpitante
  • De sérieux problèmes de crashs et des bugs
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