Kickstarté avec succès il y a plus de quatre ans maintenant, le jeu des développeurs australiens de chez Team Cherry, Hollow Knight, n’a cessé de faire parler de lui ces derniers temps, avec notamment son arrivée sur Nintendo Switch et, surtout, son entrée dans le catalogue vidéoludique déjà bien fourni de la Playstation 4 et de la Xbox One, à la fin du mois dernier. L’appel étant bien trop tentant, la rédaction a succombé et vous livre toutes ses impressions.
Test réalisé sur Playstation 4 grâce à une copie numérique envoyée par les développeurs
Deux petits mots sur le jeu, tout de même
Pour tous les joueurs préférant nettement les jeux AAA, voire AA, à ceux dits indépendants, il y a peu de chance que vous ayez déjà mis la main sur les aventures du Chevalier au Clou, soit Hollow Knight, sur les différentes plateformes sur lesquelles il était alors disponible. Un petit point récapitulatif s’impose, pour mettre tout le monde d’accord. Qu’est ce qu’Hollow Knight ? Le jeu de la Team Cherry est un metroidvania qui semble somme toute assez classique au premier coup d’œil. En démarrant le jeu pour la première fois, le joueur se retrouve alors face à une cinématique d’introduction – réalisée par des dessins faits à la main de toute beauté – et rencontre alors le protagoniste de cette nouvelle aventure : le Chevalier au Clou (ressemblant fortement à un perce-oreille, en plus mignon), dans un contexte très dangereux puisque le monde d’Hallownest est peuplé d’insectes plus étranges les uns que les autres, et surtout en péril.
Ainsi, dans Hollow Knight, le joueur est amené à explorer le monde d’Hallownest, constitué de différentes villes et surtout de nombreux souterrains, dans lesquels regorgent des insectes plus ou moins féroces. D’ailleurs, le bestiaire est plutôt conséquent car il dénombre pas moins de 130 espèces hostiles et une trentaine de boss divers. Que l’on se rassure, beaucoup de PNJ, situés dans les différentes villes du jeu, comme Dirtmouth, seront là pour vous aider durant votre aventure. Par exemple, certains vous vendront des objets en échange de quelques pièces de votre monnaie in-game. Dans ce cas précis, un PNJ est très important, nous en reparlerons par la suite. Avant de parler du stuff et des actions disponibles, un petit point côté santé. En débutant un run, vous possédez plusieurs vies (matérialisées en haut à gauche de votre écran par des crânes). Si vous perdez toutes vos vies, vous mourrez et recommencez. Un peu comme un rogue-lite. Avec une difficulté un peu moindre, car en tuant des mobs, la jauge en haut à gauche se remplit et vous permet de matérialiser des vies supplémentaires (crânes en bleu clair sur l’image ci-dessous). Ainsi, cela accorde tout de même un peu de répit pendant le run, si tant est que l’on prenne un peu de risques pour gagner en santé.
Contrôlant le Chevalier au Clou, le joueur possède une palette d’actions qui s’étoffe au fil de l’aventure, pour combattre ces créatures : sauter en l’air pour atteindre les différentes plateformes et chemins, ou encore effectuer des dash et walljump, attaquer avec son arme, etc. Par contre, votre Chavelier ne peut porter qu’une arme, celle du départ. C’est un peu dommage en soi, mais ça reste cohérent et cela a le don de donner un peu d’originalité au jeu. De ce fait, aucun boost ou bonus via les armes ne sont disponibles. Il faudra compter sur son skill, et c’est tout ! Autant vous avertir, il se peut que des moments soient hyper frustrants, comme d’autres très satisfaisants. Un peu comme avec Dead Cells, en soi.
Alors que certains caractérisent Hollow Knight de metroidvania, il n’a rien de classique dans son approche tant sa difficulté est notable et pourra poser soucis à certains profils de joueurs. Par exemple, le joueur ne sera aidé par une carte seulement s’il en achète une auprès du cartographe qui se cache dans les recoins des différentes zones. Sinon, il faudra faire preuve d’une bonne mémoire et d’un bon sens de l’orientation. Bonne chance pour ça ! La carte étant d’ailleurs gigantesque et l’exploration au coeur du gameplay, il est fort possible d’errer pendant plusieurs heures sans trouver son chemin ou recommencer depuis le dernier checkpoint suite à une rencontre malencontreuse… Vous voilà prévenus !
Une version PS4 au top !
Si notre test a commencé par vous expliquer les bases et les mécanismes principaux d’Hollow Knight, nous n’irons malheureusement pas plus loin (pour vous laisser la surprise, surtout) et nous nous concentrons désormais sur les qualités du portage sur la Playstation 4, appelé Edition Coeur-du-vide (ou « Voidheart », en anglais). Cette version comprend évidemment le jeu de base mais l’aventure a été étoffée grâce à quelques ajouts : 4 packs de contenus conséquents qui apportent à eux seuls de nouvelles quêtes, des boss plus coriaces que précédemment et surtout de nouvelles capacités pour notre cher ami le Chevalier au Clou. Ainsi, la durée de vie du jeu est quelque peu augmentée et elle converge plutôt vers une moyenne d’une trentaine d’heures. Certains joueurs passeront probablement plus de temps sur le jeu, s’ils éprouvent quelques difficultés durant les différentes phases d’exploration, alors que d’autres se révéleront être maîtres dans le speedrunning.
Le monde d’Hallownest aussi sombre que coloré par moment n’est évidemment pas sans rappeler la patte artistique des œuvres cinématographiques de Tim Burton et même celle du fameux studio Ghibli à certains endroits. Autant vous dire que sur n’importe quelle plateforme, la direction artistique d’Hollow Knight réussira à vous convaincre dès la première image de la cinématique d’introduction, tant est si peu que l’on soit tout de même un peu sensible à ce type de graphismes. Si c’est le cas, vous en prendrez plein les yeux et sur ce point, la Playstation 4 fait vraiment bien l’affaire. Le portage est vraiment de très bonne facture sur la console de chez Sony et c’est plutôt agréable quand on pense que l’on peut explorer ce monde magnifique pendant des heures tranquillement assis – ou affalé – dans son canapé, manette en main. Côté bande-son, c’est Christopher Larkin aux commandes et il livre là une très belle pièce musicale, qui s’accompagne d’un travail plutôt important sur le sound design (d’ailleurs, un vinyle contenant l’OST du jeu devrait voir le jour). Jouer à Hollow Knight avec un bon casque ou une barre de son est totalement jouissif.
Verdict : 8/10
Disponible pour une quinzaine d’euros sur le Playstation Store (et bientôt en version physique), on ne saurait que trop vous conseiller de sortir votre porte-monnaie et craquer pour ce petit bijou vidéoludique, tant Hollow Knight possède une direction artistique fabuleuse, une bande sonore des plus agréables aux oreilles, et surtout un gameplay et des mécanismes de jeu très intéressants qui vous pousseront à vous surpasser à chaque moment. Le portage sur Playstation 4 est vraiment très agréable et d’une grande fluidité. Après avoir commencé l’aventure, il sera probablement très difficile de quitter Hallownest et poser votre manette…
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