Depuis quelques années, Sony a pris l’habitude de se montrer plutôt discret en termes de communication. Toutefois, à chaque fois que la parole doit être prise, les informations pleuvent. Ce fut le cas aujourd’hui grâce à une interview de Jim Ryan, directeur général de Sony Interactive Entertainment (SIE), qui s’est notamment livré sur l’avenir de la firme pour la génération PlayStation 5.
C’est à nos confrères de GamesIndustry.biz que l’on doit cette interview bien fournie de Jim Ryan, actuel PDG de SIE. Ce fut l’occasion pour lui de clarifier certains éléments concernant la stratégie de PlayStation pour la prochaine génération. Il affirme par exemple être très optimiste pour la PlayStation 5 qui, d’après les retours des studios, est la console la plus facile à utiliser de l’histoire de la firme :
Une chose qui me rend particulièrement optimiste parmi les choses que nous entendons de la part des développeurs et éditeurs, c’est la facilité avec laquelle ils sont capables de coder pour la PlayStation 5, qui va au-delà de n’importe quelle expérience qu’ils ont pu avoir sur les autres PlayStation.
Une excellente nouvelle lorsque l’on sait que cela n’a pas toujours été le cas par le passé, notamment lors de la génération PlayStation 3. En effet, cette dernière était réputée pour la difficulté de son architecture, qui a fait que beaucoup de studios ont mis plusieurs années avant de pouvoir tirer pleinement partie de la puissance de la machine.
À propos des studios, Ryan explique qu’ils sont toujours en recherche de nouvelles acquisitions, mais qu’ils ne veulent pas non plus précipiter les choses. Nous avons d’ailleurs pu le constater récemment avec l’acquisition d’Insomniac Games, mais aussi avec les rumeurs persistantes concernant un potentiel rachat de Remedy Entertainment, qui vient tout juste de se détacher de Microsoft. Leur but est avant tout de trouver des compagnies dont les intérêts et les principes coïncident avec ceux de Sony :
Nous en recherchons toujours, mais nous sommes prudents sur ceux que nous regardons et ceux à qui nous parlons. À l’heure actuelle, acheter des studios est un engagement coûteux. C’est définitivement un marché de vente. […] Nous devons nous assurer que la compagnie est claire. […] Le monde est rempli d’exemples de ce qui peut tourner à la catastrophe post-acquisition. Donc nous devons être confiants à ce propos. Ça doit correspondre à notre portfolio.
Pour finir, le PDG de SIE revient sur les différents services de la firme, et notamment sur le PlayStation Now. Malgré la promotion peu soutenue dont a pu bénéficier l’application depuis sa sortie il y a déjà cinq ans, elle demeure le service de streaming le plus populaire pour le moment. Les récents changements apportés ont d’ailleurs renforcé ce succès puisqu’en seulement 30 jours, plus d’un million de personnes ont investi dans un abonnement.
Toutefois, contrairement à ce que le Game Pass propose, le PlayStation Now n’offre toujours pas la possibilité à ses utilisateurs de profiter des productions first party dès leur sortie. C’est pourtant l’un des éléments qui séduit le plus les abonnés au service de Microsoft. Mais visiblement, Sony ne semble pas encore décidé à proposer une offre similaire. Comme le souligne Ryan, ils préfèrent vivre la sortie de leurs exclusivités comme un véritable événement, ce qui ne serait pas possible en calquant la formule du Game Pass :
La nature et l’ampleur de certains des jeux first party que nous sommes en train de développer nous amènent à penser que, pour l’instant, il est préférable de mettre toute notre énergie pour nous assurer que le lancement de ces jeux soit un événement de divertissement massif. Je pourrais citer God of War et Spider-Man, et The Last of Us 2 en fera partie l’année prochaine.
C’est notre position pour le moment. Cependant, notre point de vue sur l’inclusion des jeux first party dans le PlayStation Now par rapport à ce que nous avons fait ce mois-ci est très différent de notre point de vue d’il y a 12 mois. Je ne veux pas dire que c’est ce à quoi ressemblera toujours le PlayStation Now. Mais actuellement, compte tenu du fait que nos IP first party sont incroyablement spéciales et de grande valeur, nous voulons seulement les traiter avec le plus grand soin et respect, et faire en sorte que leur lancement soit propre et pur.
Le message est donc on ne peut plus clair. Si les productions first party de PlayStation pourront désormais intégrer le catalogue du service de streaming bien après leur sortie, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils soient disponibles day one comme du côté de chez Microsoft. Du moins pour l’instant… peut-être que la donne changera lorsque la prochaine génération sera là.
Pour rappel, la PlayStation 5 est attendue pour la fin de l’année 2020.
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