On ne sait pas vraiment pourquoi, mais depuis plusieurs années maintenant, un genre est revenu à la mode : le fast-fps. Mais si vous connaissez : Doom, Quake, Duke Nukem… ces jeux où un post-it suffit au scénario pour se concentrer sur un gameplay nerveux et exigent. Hors Doom, cette liste n’est pas très actuelle. Mais si on ajoute Ion Fury et Dusk ou encore Hellbound puis Serious Sam 4, de suite on est dans les clous. D’un autre côté, un thème de science-fiction a lui aussi le vent en poupe : le cyberpunk, grâce notamment au récent Cloudpunk et au prochain Cyberpunk 2077, ou encore à Observer et The Surge 2. En plus de ça, les studios en charge du développement, à savoir 3D Realms (Duke Nukem), Slipgate Ironworks fondé par John Romero (Doom) et Frederik Schreiber (ancien de chez 3D Realms), sont chaperonnés par de grands noms qui ont fait l’âge d’or du genre. Donc oui, ça arrive dans un timing parfait et c’est développé par des vétérans.
Preview réalisée grâce à un code envoyé par l’éditeur
Gotta go fast
Bon, reprenons. Ghostrunner est un jeu en vue à la première personne dans un univers cyberpunk. On y incarne un androïde qui semble paumé, avec une voix qui lui dicte quoi faire. Ah, et point à souligner, notre protagoniste est doté d’une agilité à toute épreuve en plus d’être armé d’un katana. Ces atouts lui seront bien utiles pendant sa progression, car pendant cet essai, on a l’occasion de se castagner avec quelques adversaires. Le principe est donc relativement simple : on doit exploiter la vivacité et la souplesse du personnage pour terminer le plus rapidement possible le niveau. Le hic, c’est que les niveaux qu’on a parcouru sont verticaux, donc la chute est mortelle. De plus, des ennemis tirant à vue sont sur le chemin, ce qui est fatal car une seule balle suffit à tuer notre cyberninja.
Décrit comme un « parkour action game », le héros a plusieurs cordes à son arc pour effectuer les trajets sans difficulté. En plus de la simple course, il peut grinder sur les murs, faire un dash avant ou latéral, glisser sur une pente pour prendre de la vitesse, se tirer à l’aide d’un grapin, etc. Bref, il a toute une panoplie de tricks. Ceux-ci sont fort pratiques pour passer les difficultés qu’on peut rencontrer, dans cette démonstration du moins ils l’ont été. On navigue avec aisance d’un mur à l’autre, d’une plateforme vers un adversaire, sans avoir une seconde de répit. C’est bien là l’aspect fort de Ghostrunner : sa vitesse d’exécution. On n’a pas une seconde pour réfléchir. Une fois sur notre lancée, rien ne doit nous arrêter, surtout pas le vide sous notre personnage. Force est de constater que le level design de ces trois premiers niveaux est réussi, tant sur l’aspect esthétique que pratique. Difficile de s’y perdre avec des traînées jaunes pour indiquer la direction, les publicités qui attirent l’œil du joueur ou encore le placement des ennemis qui, à la manière du Petit Poucet, guident le joueur vers sa destination.
On peut noter un déséquilibre entre le katana et l’arme de nos adversaires : eux sont mortels à distance et nous au corps-à-corps. On comprend donc qu’il faut s’approcher le plus rapidement possible de la cible pour lui asséner notre coup fatal. En plus de pouvoir sauter ou courir sur les murs, on peut ralentir le moment grâce au dash. Très pratique, cette impulsion (latérale ou en face) fige le temps pour esquiver une attaque. Elle dispose d’un temps de rechargement et d’une charge limitée, donc attention à ne pas en abuser. Pour les plus habiles, il est également possible de bloquer un coup grâce à l’arme, mais le timing doit être parfait, sinon c’est le trépas. Tant qu’on est sur ce sujet, la mort n’est absolument pas punitive puisque les points de contrôle sont nombreux et la vitesse du jeu fait qu’on est toujours à quelques secondes du lieu de décès.
Enfin, côté technique, de ce qu’on a pu apercevoir les développeurs ont opté pour la fluidité en offrant le 60ips. Dans l’ensemble de cette démonstration, la fluidité est donc au rendez-vous, mais à quel prix ? Des environnements fermés, peu d’animations extérieures (comme des voitures et des passants, etc.) et des adversaires identiques sont autant de sacrifices qui semblent obligatoires pour obtenir ce résultat. Cependant, Ghostrunner est loin d’être vilain : les couleurs des néons qui mettent en exergue les multiples réflexions en donnant un cachet certain. Dans le même esprit, on retrouve l’aspect sombre et uniquement éclairé par des luminaires, qui place à l’avant une brume omniprésente surchargeant l’aura des lieux. Pour ne rien oublier, la soundtrack est dans la même optique : les basses sont lourdes et le rythme frénétique, ce qui match avec l’atmosphère graphique et la vitesse de notre personnage. Enfin, on notera qu’une ambiance « monde virtuel » est également présente et qu’elle se détache du côté cyberpunk. Plus légère, elle a des couleurs claires et vives, ce qui rend les vides plus difficiles à discerner.
Verdict : Convaincant
À ce stade, difficile de trouver des défauts à Ghostrunner. Sur les trois niveaux disponibles, on peut confirmer que les trailers ne sont pas de la poudre aux yeux. Quant au gameplay, c’est de la précision et de l’anticipation qui seront réclamées car l’erreur n’est pas permise. Le timing est crucial et laisse à penser que ceux en manque de fast fps seront aux anges de retrouver en Ghostrunner un challenge digne de ce nom. De même pour le côté technique : pas de chargement après une mort, soft agréable à l’oeil et à 60ips constant, tourne sur un grille-pain… Cette présentation est convaincante. Maintenant, à voir sur la durée. Mais pour ça, il faudra attendre le 27 octobre.
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