Développé par Nine Dots Studio et édité par Deep Silver, Outward, un RPG dans un open-world des plus dangereux, arrive très prochainement sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, c’est-à-dire le 26 mars prochain. C’est avec un peu moins d’un mois d’avance que la rédaction a pu mettre la main sur une version preview du jeu afin d’avoir un véritable aperçu du prochain grand RPG, qui devrait plaire aux amoureux du genre. Avons-nous survécu aux dangers ? Avons-nous apprécié ce périple aux multiples risques ?
Preview réalisée grâce à un code envoyé gracieusement par l’éditeur.
Out… Quoi ?
Rappelez-vous, c’est l’été dernier que Nine Dots Studio (autres jeux du studio : GoD Factory : Wingmen et Brand) et Deep Silver avaient diffusé quelques informations concernant leur prochain jeu, Outward. Si cela est passé un peu inaperçu du fait des nombreuses sorties à venir à la rentrée de 2018, plusieurs joueurs se sont montrés plutôt curieux quant à Outward. Il aura fallu attendre quelques semaines de plus afin d’avoir davantage d’informations sur le jeu, notamment via la diffusion d’une vidéo de gameplay, avant d’apprendre sa date de sortie décalée à la fin du mois de mars, prévue originellement en février. Se présentant comme un jeu RPG dans un open-world, il semblerait aux premiers abords qu’Outward n’ait rien à proposer de bien original, tant il existe déjà des milliers de jeux de ce type, dont le très grand Skyrim et The Elder Scroll ou encore la trilogie Risen. Pour autant, grâce à des mécanismes de survie ajoutés à la dimension RPG, le jeu d’Outward pourra probablement convaincre un bon nombre de joueurs. Mais avant cela, un petit point sur l’histoire du jeu semble s’imposer.
Et tout commence bien avant votre propre aventure… En effet, il y a quelques années, votre grand-mère, Maîtresse de la Chambre, a refusé par fierté d’apporter son aide aux disciples d’État alors que la situation était critique. De ce fait, les disciples et habitants ont dû prier les Cinq Vents afin d’avoir une protection mystique contre les bêtes du Fléau. Évidemment, cela n’a pas suffi et de nombreuses personnes sont mortes lors de ce combat épique. Ainsi, votre famille a reçu une punition : le Prix du Sang. Descendant direct, vous portez vous-même cette malédiction et êtes très mal vu par les autres habitants. Alors que vous meniez votre vie tranquillement, les dirigeants du village vous rappellent cette punition et exigent de vous une certaine somme (500 pièces d’or) pour réparer les dégâts causés, avant de vous prendre votre propre maison. Et voici comment commence votre aventure. De façon assez simple et sans fioriture, Nine Dots Studio parvient à introduire votre périple avec une histoire plutôt convaincante. Pour rapporter cette somme d’argent conséquente, vous devez donc partir à l’aventure, dans les contrées sauvages de cet open world hyper vaste. Que le périple débute !
Un périple intéressant ?
Après un moment réservé à la personnalisation de votre personnage, plutôt pauvre pour le moment, et cette introduction narrative, le jeu vous plonge directement dans l’aventure… et sans aucun filet ! Oui, le jeu vous laisse libre choix de vos mouvements et ne vous guide que très peu, au début de votre aventure. Liberté absolue donc ! Cela peut bien sûr déstabiliser un peu les joueurs, mais le concept même du jeu est en accord avec ce paramètre puisqu’il se veut être très libre au niveau de l’exploration et du farm. Deux éléments très très importants au cœur du gameplay d’Outward. En effet, pour rapporter la somme exigée, vous devrez affronter de nombreuses créatures, allant des bandits, aux loups affamés et bien d’autres, et rapporter leurs peaux aux marchands du coin, par exemple. Une manière plutôt longue mais plutôt enrichissante tant cela vous pousse à explorer un maximum ce monde. Attention, pour autant, toute mort est punitive dans le jeu car vous pourrez perdre votre sac à dos et son contenu, ou encore vous faire piller dans votre sommeil perdant ainsi vos richesses monétaires. Toute progression dans cette histoire et dans le monde doit donc être maîtrisée du début à la fin, pour s’assurer un très bon run. Ce qui peut sembler un peu difficile au lancement du jeu et lors de votre première partie. Il est donc conseillé de prendre un temps pour s’habituer au gameplay et au contenu du jeu, avant de se lancer dans une aventure bien plus grande que l’on peut l’imaginer.
En plus de ce côté quelque peu punitif à travers la mort possible, à tout instant de votre personnage, il convient de prendre en compte qu’Outward propose des mécanismes de jeu axés également sur la survie. En effet, selon votre interface, vous trouverez en bas à droite votre barre de santé et d’endurance. Par la suite, d’autres icônes peuvent apparaître comme par exemple celle indiquant que votre personnage est assoiffé ou qu’il est atteint d’un mal divers (saignement, empoisonnement, etc). C’est grâce aux différents items, comme votre gourde d’eau remplie (bien entendu), de la nourriture cuite (il est possible de concocter de bons petits plats en découvrant des recettes) et d’autres éléments que l’on parvient à maintenir son personnage en vie. Ajoutez à cela des combats quelque peu difficiles, et vous obtiendrez donc Outward. Ainsi, si le rapprochement avec The Elder Scroll semble un peu facile en lisant qu’Outward est un RPG dans un monde ouvert vaste, il faut creuser un peu plus pour découvrir que cette production vidéoludique cherche à s’émanciper du genre en ajoutant et en combinant à cela des mécanismes de survie à l’aventure.
Côté graphismes et bande sonore
Autant vous annoncer la couleur directement, Outward ne vous époustouflera pas grâce à ses graphismes. Le jeu arbore de belles textures et de beaux effets de lumière, selon les zones visitées, mais on a tout de même l’impression que le moteur graphique a beaucoup de retard par rapport à ce qui se fait aujourd’hui. Évidemment, il demandera beaucoup moins de ressources à votre bécane pour tourner correctement et sera ainsi à la portée de tous les joueurs, contrairement à Metro Exodus qui met à mal les configurations des joueurs PC tant le jeu est gourmand. Vous voilà donc avertis, en lançant Outward, vous lancerez surtout un jeu pour son contenu et l’aventure qu’il a à proposer, plutôt que pour son aspect graphique.
Dans ce sens, la bande sonore est malheureusement tout aussi peu convaincante tant elle reste assez classique dans ses compositions musicales et ses bruitages. Ils permettent une immersion tout juste satisfaisante. On aurait, bien évidemment, aimé avoir à entendre beaucoup plus de sons et surtout des bruitages plus travaillés. Pour autant, au vu du temps restant avant la sortie officielle du jeu, fixée à la fin du mois, les développeurs ont encore quelques semaines pour améliorer ces différents aspects, qui, on l’espère, seront travaillés plus en profondeur pour améliorer l’expérience vidéoludique proposée.
Verdict : Du potentiel !
Si Outward ne convainc pas pour le moment, suite à quelques heures de jeu passées sur la version preview, par ses graphismes et sa bande sonore, le concept même du jeu, mêlant à la fois des mécanismes typiques du genre RPG et des paramètres axés sur la survie, saura probablement trouver son public, tant est si peu qu’il ne soit pas affiché au prix fort à son lancement. Avec quelques jours encore avant sa sortie officielle, on espère vivement que les développeurs se lanceront dans un travail en profondeur afin de lisser l’ensemble du jeu et assurer ainsi une meilleure expérience vidéoludique aux futurs acheteurs.
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