Cette fois-ci, ce n’est pas grâce à l’annonce d’un nouveau jeu que le studio de David Cage, Quantic Dream (Heavy Rain, Beyond : Two Souls, Detroit Become Human), se retrouve au coeur de l’actualité mais plutôt à cause d’une histoire bien moins reluisante : l’entreprise est condamnée par le tribunal des prud’hommes pour une affaire d’harcèlement et de comportements inappropriés.
EDIT (02/12/2019) : Quantic Dream s’est depuis exprimé à ce sujet via son compte twitter officiel en tentant de clarifier, de son côté, la situation.
— QUANTIC DREAM (@Quantic_Dream) December 2, 2019
Si le jugement a été délivré il y a peu de temps de cela, l’affaire du studio Quantic Dream remonte à 2018. L’année dernière déjà, soit en janvier 2018, le studio Quantic Dream faisait l’objet d’une triple enquête accusant son président, David Cage, et le directeur général, Guillaume de Fondaumière, pour comportements inappropriés. En effet, selon cette enquête, mise en lumière par Canard PC, Mediapart et Le Monde, les deux hommes n’avaient pas réagit assez rapidement à l’affaire des photomontages douteux. A cette époque, des montages peu reluisants et douteux avaient été partagés par mail à l’ensemble de l’équipe. Certains montraient de nombreux employés du studio dans des uniformes nazis, ou comme des personnes obèses et même comme sans-abris. D’autres collages avaient une direction beaucoup plus pornographiques.
Le responsable du service informatique (nommé Benoît par Mediapart dans un soucis d’anonymat) avait pris connaissance de ces montages, dans lesquels il apparaissait, et avait ainsi décidé de quitté l’entreprise. Trois autres salariés, du même département, avaient également déposé leur démission à ce même moment. Après des mois d’affaire et selon le jugement délivré le 21 novembre dernier, le studio français a été reconnu fautif d’une violation de l’obligation de sécurité entre l’employeur et les salariés et est forcé de verser 5 000 euros d’indemnités au plaignant. A ceci s’ajoute 2 000 euros de frais de justice.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. En effet, le départ de Benoît n’a pas été reconnu par le tribunal comme un licenciement illégal. Il a donc fait appel de cette décision. Par ailleurs, Quantic Dream l’accuse d’avoir volé des données internes au studio.
Par ailleurs, le studio français avait porté plainte pour diffamation contre Mediapart et Le Monde, pour avoir dévoilé et révélé cette affaire aux yeux de tous. La plainte sera ainsi jugée par le tribunal dès cette semaine, à savoir les 5 et 6 décembre prochains. Ainsi, l’affaire est loin d’être terminée et devrait donc encore faire parler d’elle.
John RAMBOTH
2 décembre 2019 at 15 h 02 minLes Benoîts c’est vraiment des fragiles ! Tellement fragile qu’il repart en appel ! Tu vas perdre les pauvres 7000€ que tu vient de gratter Benoit ! et ta dignité ne reviendra pas 😉