PGW 2014 : Coups de coeur et déceptions de la rédaction

Ça y est, la Paris Games Week 2014 vient de toucher à sa fin ! Entre versions jouables de titres très attendus et trailers exclusifs, voici ce que nos rédacteurs présents sur place ont retenu de cette édition 2014 du salon Parisien. 

Mr Anzai

Comme chaque année, je n’attendais pas grand chose de cette Paris Games Week. Néanmoins, force est de constater qu’il y a toujours quelques belles surprises, notamment lorsqu’il s’agit de fouler le stand Playstation.

Difficile de ne pas évoquer par exemple ce qui semble être la vraie claque du salon, à savoir The Order 1886… et non pas l’injustement primé Assassin’s Creed Unity. Il faut dire que visuellement, le titre signé Ready At Dawn en impose tellement qu’il était difficile de passer sur un autre jeu ensuite. D’ailleurs, disposer les bornes Bloodborne à côté de celles destinées à The Order 1886 n’était peut être pas la meilleure idée du côté de chez Sony. En effet, le titre développé par From Software semblait bien souffrir de la comparaison, la faute à sa maniabilité pataude et ce scintillement constant.

Vous tenez donc là mon coup de coeur et ma deception du salon. Quant au jeu que j’attends le plus après l’avoir testé sur PS4 à l’occasion du salon, il s’agit ni plus ni moins de Broforce !

Rmax

Junan

 Que dire de cette Paris Games Week ? Tout d’abord, que ce fut ma première, comme mon collègue Rmax, et que c’est donc avec un œil nouveau et frais que j’ai découvert le salon français du Jeu-vidéo. Enfin, si l’on met de côté les à priori que j’avais depuis les débuts de PGW avec en tête les déboires des années précédentes suite aux excès de générosité d’Activision. Mais ne revenons-en au sujet initial. Dès mes premiers pars dans les halls du parc des expositions de Versailles, je fus impressionné par la grandeur de l’événement. Et oui, quand on est un parisien qui n’a jamais eu l’occasion de côtoyer la grandeur d’un E3 ou la folie de la gamescom, on fait avec ce que l’on a.

Ainsi, mes premiers pas à Paris Games Week m’ont permis de poser les mains sur le tant attendu Super Smash Bros for Wii U. Car si je suis un fervent fanboy de la console de Sony, je ne conçois pas mon paysage vidéoludique sans un minimum de variété, j’aime toucher à tout et je fais partie de ceux qui pensent que ce qui compte avant tout, ce sont les jeux et non pas les machines. Pour ceux qui en douteraient donc, nous sommes bel et bien en face du futur system seller de Nintendo, à des années lumières de la pathétique version 3DS qui fait plus office de démo portable qu’autre chose. C’est beau, c’est fluide et surtout on s’éclate ! Le folklore d’un Smash Bros est bien présent, et de nombreuses nuits blanches entre amis sont à prévoir.

Plus j’y repense et plus ce salon a été synonyme de bonnes surprises pour ma part. Au détour du stand Sony nous pouvions poser les mains sur Battlefield Hardline ou encore Far Cry 4, soit un beau panel de futur blockbusters à venir. Mais la véritable surprise était sans nul doute The Order 1886 qui a mis tout le monde d’accord. Les quelques minutes d’attentes pour essayer la perle de Ready at Down furent très vite oubliées une fois la manette en main. Visuellement, le jeu est à couper le souffle, à un tel point que l’on se demandait parfois si nous étions en jeu ou bien encore dans une cinématique. Mais vous le savez aussi bien que nous, les graphismes ne font pas tout, et j’ai été ravi de voir que le gameplay de The Order 1886 s’annonce comme étant très dynamique et accessible bien qu’il faudra plus que de simples balles pour éliminer vos opposants. Mais je ne vous en dit pas plus pour ne pas gâcher le plaisir. On n’apprend que peu de choses concernant l’histoire dans cette trop courte démo, de ce fait, j’attends impatiemment la sortie du jeu pour pouvoir retrouver cette ambiance unique qui fera de ce titre, un must-buy à n’en pas douter.

Je dois vous avouer que je suis un gros détracteur de la série des Assassin’s Creed. Les fans de la licence qui parlent avec moi s’aperçoivent très vite que j’ai perdu tout intérêt pour la série à partir du moment ou les épisodes ont commencé à pulluler.  Un épisode par an, doublé de DLCs, épisodes sur smartphone, épisodes sur consoles portables… Assassin’s Creed était partout, et c’était limite si la saga n’allait pas s’inviter dans nos assiettes ou encore au lit entre monsieur et madame. Inutile de vous faire un dessin, pour moi quand on veut chérir une licence, on sait créer le désir par l’attente et on évite à tout prix de gaver les fans avec un trop plein de jeux et un amoncellement de produits dérivés qui n’ont pas lieu d’être. Tout ça pour dire qu’au final, depuis presque 2 mois je retrouve la même excitation, si ce n’est plus, que j’avais avant la sortie du premier opus sur PS3. Et même si la démo jouable sur le salon souffrait de nombreux problèmes (le plus étrange reste que les problèmes différaient d’une console à une autre), je suis toujours aussi impatient de pouvoir me jeter à corps perdu dans les aventures d’Arno. Alors, crise de chauvinisme quant au décor de cet Assassin’s Creed Unity, effet de hype soudain ou bien une envie soudaine de faire confiance à Ubisoft ? Peut-être un peu des trois. Reste qu’à l’essai, le jeu semblait proposer un gameplay revu à la hausse et de jolis panoramas. Allez, cette fois-ci je veux y croire !

Final Fantasy Type-0 HD  m’a intrigué du côté de chez Square Enix. Je ne suis pas un fin connaisseur bien que j’ai joué à de nombreux épisodes de la série avec plus ou moins d’aciduité, et j’ai perdu depuis l’épisode XII toute envie de jouer à un Final Fantasy (mis à part les excellents Dissidia et Dissidia Duodecim). Et pourtant, j’ai voulu m’y intéresser car je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer à sa sortie sur PSP et que ce serait dommage de passer à côté d’un épisode potable pour une série en déclin. Niveau gameplay, l’ensemble reste encore flou pour moi, mais l’hôte du stand qui m’a briefé sur le jeu m’a clairement donné envie d’en savoir plus. Le portage semble très réussi et fort soigné, surtout pour un jeu sorti à la base sur PSP.

Ma dernière surprise aura été contre toute attente Call of Duty Advanced Warfare qui s’illustre brillamment parmi les titres de cette fin d’année. Tandis que Ghosts m’avait plus ennuyé qu’autre chose, la licence prend un nouveau virage et tente de s’offrir un petit coup de dépoussiérage. Bon, on ne va pas se mentir, ça reste du Call of Duty. Mais les doubles sauts et nouveaux ajouts dynamisent un mode multijoueur qui campait sur ses acquis et devrait offrir de jolis affrontements. Ca tombe bien, le jeu vient de sortir, ce sera l’occasion de voir si les développeurs ont tenu toutes leurs promesses. On entend depuis tellement d’années dire que « Le prochain Call of Duty révolutionnera la série » que cela me laisse un peu de marbre, et il m’en faudra plus pour dérouler le tapis rouge à l’une des licences qui, à mes yeux, existe avant tout pour renflouer le compte en banque d’Activision.

Étrangement, rares ont été les déceptions lors de cette Paris Games Week. Mais je regrette vraiment de ne pas avoir pu essayer Quantum Break. Je me faisais une joie de retrouver mon studio préféré (Eh oui ! ) sur le stand Xbox One et malgré les annonces faîtes sur les réseaux sociaux, quelle ne fut pas ma stupéfaction quand je vis que le jeu n’avait rien d’autre à offrir qu’une phase de gameplay jouée par l’un des développeurs. Quitte à ne pas nous laisser y jouer, j’aurai aimé en savoir plus sur l’expérience transmédia que proposera Remedy… Ma déception est à la hauteur des promesses que les développeurs tiendront très certainement. Je leur fait entièrement confiance, et j’espère vraiment qu’on en apprendra encore plus dans les mois à venir. Reste que j’aurai bien aimé croiser Sam Lake au détour du stand de Microsoft.

Plus nuancée, ma deuxième et dernière déception a été Until Dawn, qui nous proposait de l’approcher mais sans aucun casque ! Comment pouvoir se plonger dans un tel jeu sans l’ambiance sonore qui va avec ? Autant dire que l’expérience fut très vite écourtée quand je me suis rendu compte que le jeu n’avait strictement aucun intérêt de la sorte. Attention, le jeu en lui même ne m’a pas déçu, c’est bel et bien les conditions qui ne m’ont permis de profiter du jeu comme il se devait. À voir donc, au détour d’une éventuelle démo ou d’un prochain event.

Bref, cette première Paris Games Week aura été l’occasion d’approcher des titres attendus à des stands très soignés quoi qu’un peu bondés. Si on est encore loin du niveau de la gamescom, il faut savoir apprécier ce que l’on a, en espérant que l’année prochaine soit encore meilleure ! Ah, et j’oubliais… MAIS OÙ ÉTAIT METAL GEAR SOLID V THE PHANTOM PAIN ?

Arekuso

Pour ma part, cette Paris Games Week 2014 a été remplie de bonnes surprises et de coups de coeur, autant chez Sony que du côté de Microsoft ou de Nintendo.

Je me suis tout d’abord pris une claque monumentale avec la démo jouable de The Order 1886, qui est tout simplement le plus beau jeu auquel j’ai pu jouer. Le style et la qualité graphique sont tout bonnement exceptionnels, bien que la démo mise à disposition reste trop courte pour juger le gameplay (même si l’ensemble ne présageait que du bon). J’ai aussi été très agréablement surpris par Call of Duty Advanced Warfare, si bien qu’il pourrait même devenir mon premier Call of Duty ! Mais peut être que je l’ai apprécié justement parce qu’il ne ressemble que peu aux autres jeux de la série. Final Fantasy Type-0 HD fait aussi partie de mes coups de coeur, avec un gameplay vraiment intéressant à mi-chemin entre FF VII Crisis Core et Dissidia sur PSP. Le jeu se débrouille en plus de ça assez bien graphiquement pour un jeu PSP sorti il y a 4 ans. Sinon, du côté de la « concurrence », j’avoue avoir été très impressionné par l’exclusivité Xbox One Quantum Break pour son concept et sa réalisation exemplaires. J’ai hâte de voir à quoi ressemblera le jeu final, en espérant qu’il ne soit pas trop scripté. J’ai aussi beaucoup apprécié Splatoon, la nouvelle exclu Wii U vraiment rafraichissante et qui apporte un peu de nouveauté au jeu de tir en ligne. Enfin, j’ai été ravi de voir que Super Smash Bros for Wii U était à la hauteur de mes espérances.

Ma seule véritable déception concerne Assassin’s Creed Unity : En effet, la version jouable lors du salon souffrait d’énormes bugs et autres problèmes graphiques. Heureusement, les récentes vidéos issues de la version PS4 finale du jeu sont vraiment rassurantes quant à la qualité finale du titre. Je suis loin d’être fan des Assassin’s Creed, mais peut-être que je tenterai l’aventure cette fois-ci si j’en ai l’occasion. Au final, je suis donc très content d’avoir fait le déplacement sur Paris pour ma première Paris Games Week, même s’il faut avouer que sans mon accréditation presse, j’aurais sûrement du vivre un enfer pour réaliser tout ce que j’ai pu faire. Le salon aurait en effet gagné à être mieux organisé afin d’accueillir les dizaines de milliers de visiteurs.

Alexizaki

Comme tous les ans, cette Paris Games Week s’est vu dotée de stands toujours plus originaux et impressionnants. Ainsi, dès l’entée du salon, Nintendo joue le grand jeu avec une mise en avant de sa prochaine star Super Smash Bros. Wii U. Et ils ont bien raison ! Le nostalgique de la Gamecube que je suis a craqué devant cette licence restant maître en terme de multijoueur.

Non loin du japonais, un petit stand Project Cars accompagné d’une Bac Mono a immédiatement attiré mon intention. Pour l’avoir testé sur un écran 4K, je peux dire que je suis bien satisfait. Bon, le son était au maximum dans le casque donc je n’ai pas vraiment apprécié les bruitages. Visuellement, je n’ai pas été si bluffé même si c’est déjà bien beau. Mais j’ai enfin eu devant moi un successeur à Gran Turismo 6 ou plutôt un sérieux concurrent.

Sans plus tarder, je me suis dirigé vers le gigantesque espace dédié à Sony. Tout comme mes confrères, je retiens avant tout l’excellent The Order: 1886. Si le gameplay était un brin répétitif, le titre m’a foutu une sacré claque graphique et j’en attend plus avec impatience. J’ai vite lâché Bloodborne en revanche qui est moins mon genre de jeu. À défaut d’avoir des casques sur les bornes de Until Dawn, j’ai fait une petite partie de Mortal Kombat X avec mr_anzai. La licence de combat plaîra clairement aux fans et peut-être aux amateurs pour des soirées entre amis ! Je n’ai pas joué à FarCry 4 vu que j’y avais déjà touché avant et trouvé bien sympathique en coopération.

Passage chez Xbox oblige, j’ai d’abord été agréablement surpris par Call of Duty: Advanced Warfare. Cette série est loin d’être ma tasse de thé de base et pourtant, c’est beau fluide et surtout très fun. Je ne m’attends pas une nouvelle fois à un scénario de fou mais cet épisode me réconcilie avec la série pour son renouvellement. Sunset Overdrive lui est une bonne exclusivité pour Microsoft, j’ai senti la touche Insomniac Games (Ratchet & Clank) avec ce côté totalement décalé sur l’humour et le gameplay. Mention spéciale à la démonstration de Quantum Break qui semble être encore une fois l’un des titres les plus prometteurs de 2015.

Je ne pouvais pas finir ce salon sans essayer le fameux Assassin’s Creed Unity. Ce fut ma seule vraie déception au final à cause d’une demo, comme l’a mentionné Arekuso, bugé et pas stable sur des consoles en surchauffe totale. Heureusement les screenshots et la vidéo qui ont fuités sur PS4 se veulent très rassurante sur la qualité de la version finale.

Bons jeux et superbes rencontres, je suis très content de cette PGW 2014. Je regrette qu’un petit manque de goodies et surtout une différence toujours aussi choquante entre la soirée presse et les journées public au niveau de l’organisation. En espérant que la salon s’améliore à ce niveau là, je vous dis peut-être à l’année prochaine !