Preview : On a testé The Witcher 3 Wild Hunt

Très attendu par les amateurs d’action/RPG et plus particulièrement les fans de la série, The Witcher III Wild Hunt fait partie des titres à suivre de très près en cette année 2015. Plus les trailers et screenshots se dévoilent et plus l’impatience des joueurs se fait ressentir. C’est donc avec grand plaisir que nous avons accepté l’invitation de Bandai Namco  afin de pouvoir essayer ce jeu ô combien prometteur.

Un sorceleur sachant chasser

C’est donc au détour d’une belle session de 3 heures de jeu que nous avons pu prendre en mains Geralt de Riv. Si nous avions déjà eu l’occasion de prendre part aux aventures du Loup Blanc dans les opus précédents, nous avions très hâte de voir ce que donnerait l’arrivée de l’homme à la chevelure blanche sur PS4. Manette en mains -et casque sur les oreilles s’il vous plait pour une immersion totale- nous nous sommes donc délectés de la première cinématique ouvrant les hostilités. Impressionnante et donnant clairement le ton, elle laisse rêveur quant à la suite des choses. Mais n’allons pas trop vite en besogne, car comme tout bon jeu qui se respecte, The Witcher 3 nous ramène bien vite à la réalité à l’aide d’un didacticiel rondement mené qui permet d’assimiler les commandes liées à la DualShock 4. Les détracteurs pourront dire ce qu’ils veulent, le jeu se révèle très agréable à jouer à la manette. Evidemment il faudra un certain temps d’adaptation puisque vous le savez probablement déjà, mais nous sommes face à un titre au gameplay très pointu, et enchaîner les attaques en saupoudrant le tout de quelques parades ne vous sauvera guère longtemps.

Assimiler toutes les subtilités du gameplay prendra donc un peu de temps, mais une fois les premières explications passées, il est tout à fait possible de continuer à s’entraîner librement. Qu’importe, l’aventure est trop tentante pour y résister une seconde de plus. Après tout, ne dit-on pas que l’on apprend mieux en passant à l’action ? On se rendra alors vite compte que les quelques événements vécus durant ces premières minutes de jeu n’étaient qu’un simple rêve de la part de notre sorceleur. Quelques dialogues plus tard, nous revoilà plongés dans le feu de l’action. Dès le début, le jeu alterne parfaitement les scènes narratives et celles d’action, une qualité dont peu de RPG savent faire preuve avec autant d’audace. Ainsi, c’est accompagné de Vesemir que Geralt part à la recherche de la belle Yennefer à l’aide des quelques indices qu’il a pu récolter. Si la quête principale est clairement définie, il est difficile une fois le premier village atteint, de ne pas céder à la tentation de visiter les alentours afin de faire plus ample connaissance avec les quelques PNJ (Personnages Non Joueurs) qui animent la bourgade.

Le griffon sera un adversaire aussi majestueux que redoutable, même pour un sorceleur

Aussi soyeux que le poil d’un loup blanc

Et de l’animation, croyez-nous, il y en a. C’est bien là l’une des forces de The Witcher 3 Wild Hunt : Proposer un univers riche, fouillé et surtout très vivant. On sent clairement que le jeu ne nous a pas attendu pour que la vie s’active, et il suffit de se balader entre les différentes maisons pour s’en rendre compte. On ne tardera pas à tomber sur nos premières quêtes annexes, que l’on acceptera sans difficulté, tant ce principe fait le charme de ce genre de jeux. En plus de nous faire gagner quelques points d’expérience bien mérités, elles seront l’occasion de tisser des liens avec les villageois, comme ce Forgeron dont l’atelier a pris feu. L’aider à retrouver la fripouille qui a provoqué son malheur vous procurera des pièces d’or mais aussi quelques ristournes si vous souhaitez vous offrir ses services et/ou marchandises. Toutes ces aventures parallèles mettront à rude épreuve vos talents de pisteur et vous aurez même parfois l’occasion d’user de vos pouvoirs de sorceleur pour convaincre quelques gueux récalcitrants. On ne vous en dit pas plus à ce sujet, mais c’est assez plaisant de pouvoir employer de telles capacités afin par exemple d’inciter un PNJ à cracher les informations dont on a besoin. Si le procédé n’est évidemment pas nouveau, c’est avec plaisir qu’on l’emploiera pour se sortir de situations qui pourraient vite devenir délicates. Être un sorceleur ne signifie pas forcément tout régler par le fer.

On vous rassure, le jeu contient bien évidemment une trame principale bien plus étoffée que le seront les quêtes annexes, et dans notre cas nous a mené à traquer un griffon, créature mythique et majestueuse moyennement appréciée dans ces contrées. Au bout de quelques recherches adéquates et de discussions, la bestiole finira par montrer le bout de son bec pour un affrontement épique qui ne sera que le premier d’une longue liste. Ce dernier rendra vite son premier soupir, notamment si vous utilisez comme il se doit vos sorts et autres potions et objets. En effet, tout bon sorceleur dispose d’une panoplie de techniques redoutables qu’il se doit d’utiliser en combat afin de ne pas succomber. Comme nous l’évoquions plus haut, le gameplay se veut assez pointu et c’est avec l’entraînement que viendra la maîtrise. Une fois que l’on sait alterner attaques, parades, gardes, sorts et armes secondaires (comme l’arbalète utilisée lorsque nous avons affronté le griffon), les combats sont tout de suite plus dynamiques et autrement plus intéressants car il ne s’agira pas uniquement d’agir sans réfléchir. Utiliser tel ou tel sort au bon moment sera primordial pour usurper la victoire à votre opposant.

Les panneaux d’informations contiennent diverses quêtes et contrats.

Lorsque nous n’étions pas en train d’aider un malheureux ou d’occire de viles créatures, il nous est arrivé de prendre quelques instants pour profiter des superbes panoramas que le jeu nous offre. Se balader à cheval en pleine forêt tandis que le soleil se couche fut l’un des moments les plus agréables de notre session de jeu sur le plan technique. Les effets de lumière et d’ombre couplés à la densité de la flore donnent un rendu absolument impressionnant. Sans parler du niveau de réalisme des visages, très travaillés que ce soit dans les expressions faciales que dans l’aspect général du faciès des protagonistes. On est globalement face à un jeu qui tire parti de la puissance de la PS4 et qui saura satisfaire les amateurs de graphismes poussés. À vrai dire, nous n’en attendions pas moins de CD PROJEKT et cela va de pair avec les musiques qui viennent orchestrer nos pérégrinations avec des thèmes généralement très folk, afin de coller à cette ambiance si spécifique dont le studio polonais a le secret. La seule chose qui nous reste en tête une fois la manette reposée, c’est cette sensation de liberté immense qui nous envahit lorsque l’on est face à ce gigantesque monde ouvert qui vous fera probablement tourner la tête, ainsi que cette envie de se replonger immédiatement dans les aventures de Geralt de Riv.

Verdict : Ensorcelant

Pari réussi pour CD PROJEKT qui a réussi à nous enchanter à travers cette première approche du jeu. Nous ne doutions pas vraiment des capacités du studio polonais, mais force est de reconnaître que le travail réalisé sur le jeu est d’une grande qualité, et l’arrivée du monde ouvert offre un vent de fraîcheur à la licence. Notez que le charme fait toujours mouche, que ce soit grâce à une narration efficace et ponctuée de dialogues permettant au joueur d’y effectuer certains choix, ou encore grâce au gameplay fouillé, exigeant mais terriblement jouissif une fois pris en main. Les amateurs d’action-RPG seront aux anges et les fans de la série sont déjà probablement en train de compter les jours qui les séparent de la sortie du jeu. Quant aux novices, ils pourront sans mal s’essayer à la licence avec ce troisième opus qui devrait sans aucun doute leur ouvrir les portes d’un univers qui n’a pas fini de fasciner les joueurs.