Il était une fois un groupe, l’un des plus grands dans le monde du jeu vidéo. Avec tout son argent, il s’est construit des ailes et lorsqu’il a réussi à voler, il est monté, monté, monté si haut qu’il finit par se bruler les ailes.
Et si Embracer Group n’était pas si loin du mythe d’Icare ? Depuis 2020, le géant n’a jamais arrêté. Rachat après rachat, Embracer a continué d’acheter. Dans ses nombreuses acquisitions, on notera le rachat de 4A Games (Metreo 2033) le 13 août 2020, celui de Gearbox Software (Borderlands) en février 2021 pour 1,3 milliards de dollars ou encore la triplette : Crystal Dynamics, Eidos Montréal et Square Enix Montréal pour 300 millions de dollars en mai 2022, un rachat qui permettra au groupe de mettre la main sur la licence Tomb Raider. Cerise sur le gâteau des gloutons, Embracer s’offrira, le 18 août 2022 très précisément, Middle-earth Entreprise et fera main basse sur toute chose estampillée Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit.
Le groupe n’a eu de cesse de dévorer tous les studios à porter jusqu’à l’explosion et celle-ci fut rapide. Lors de son bilan financier, Lars Wingefors, le CEO du groupe avait annoncé l’échec d’un accord de 2 milliards de dollars et par la suite une « restructuration afin de réduire les coûts ». Cette restructuration a vite pris forme par la fermeture de Volition Games (studio à l’origine des Saints Row) qui a été annoncée de lors de la levée de l’embargo des tests de Starfield (un embargo annoncé bien avance qui plus est). Mais ce n’est pas tout, le studio semble avoir perdu gros et serait prêt à envisager plusieurs options pour Gearbox Software (Borderlands), selon l’agence de presse Reuters. Embracer travaillerait de concert avec Goldman Sachs et Aream & Co afin d’explorer une éventuelle vente. Aucune des parties n’a commenté la situation selon l’agence londonienne, mais les actions de Gearbox ont déjà grimpé de près de 5% après cette annonce. Une situation compliquée pour les employés d’Embracer Group qui sont licenciés à tour de bras et voient de nombreux studios. On espère qu’ils retrouveront rapidement une stabilité professionnelle.
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