Riot développe de plus en plus l’univers de League of Legends, que ça soit à travers sa série à succès Arcane mais aussi avec la création de jeux reliés par l’univers au célèbre MOBA. Le label Riot Forge a donc été créé dans l’objectif de produire une série de jeu « A League of Legends Story » dont le dernier-né se nomme Convergence et se base sur l’histoire du personnage d’Ekko pour en faire un metroidvania.
Test réalisé sur PS5 grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur
Une véritable entrée dans Runeterra ?
Riot Forge est un label qui publie des jeux dans l’univers de League of Legends dotés d’une « fin », développés par des studios tiers. Ces jeux se veulent aussi être une nouvelle porte d’entrée à l’univers très épais et vaste du MOBA. Sorti le 23 mai sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et Switch, le jeu issu des studios Double Stallion nous entraîne dans les profondeurs de la ville de Zaun (bien connu des fans d’Arcane) où l’on incarne Ekko pour une histoire complètement inédite. Cette aventure ne nécessite donc aucunement d’être un fin connaisseur du lore qu’entoure la Faille de l’invocateur et peut complétement s’apprécier sans ne rien connaître à l’univers de League of Legends. Cependant, de nombreuses références comme les couleurs alternatives du personnage ou encore les familles impliquées dans cette histoire feront sourire un joueur plus assidu sur l’histoire du MOBA, qui y reconnaitront des affiliations certaines.
Le scénario est simple voir creux mais, Convergence bénéficie d’une bonne narration
Pour les néophytes, Ekko est un personnage qui est arrivé le 29 mai 2015 sur la Faille de l’invocateur, soit 6 ans après la mise en ligne de League of Legends. Il est désormais un personnage très apprécié des joueurs, notamment pour son gameplay assez agressif, sa direction artistique (son côté jeune cyberpunk) et ses pouvoirs liés au temps.
Une nouvelle découverte
Ce troisième opus sous-titré A League of Legends Story nous plonge au cœur de Zaun, la banlieue sous-terraine de la ville de Piltover (ville steampunk), deux lieux bien connus pour les personnes ayant vu Arcane. Dans votre aventure vous incarnez Ekko, un ingénieur de génie, qui a inventé la Clepsydre-Zero, un système qui permet de remonter le temps créé à partir d’un cristal Hextech. La cinématique d’introduction se déroule comme un dessin animé qui est complètement doublé. Ainsi, nous comprenons qu’un accident d’usine créé la pagaille et que cela va entraîner de nombreuses choses.
Les défis annexes ne servent que pour l’esthétique et n’emmène aucun supplément à l’histoire
Une introduction au scénario sur laquelle s’étendre plus reviendrait à spoiler une histoire assez creuse et dont chaque rebondissement est assez prévisible. Malgré cela, redécouvrir ou même découvrir Ekko dans un soft complètement différent est plaisant surtout quand le jeu en question est le miroir de l’univers et du style d’Ekko. On sent que le studio Double Stallion s’est renseigné sur le personnage d’Ekko pour en donner toute la forme à leur jeu. Cela se sent notamment sur la direction artistique qui dégage vraiment bien cet univers cyberpunk avec des couleurs néons et les ennemis qui, malgré un manque de variété, collent parfaitement à l’image du jeune Ekko, rebelle de Zaun. Avec le fait que Convergence prenne un scénario inédit, le jeu reste un bon moyen d’explorer l’univers de Runeterra pour un novice, d’une bonne introduction au personnage d’Ekko et un moyen pour les nombreux joueurs appréciant le personnage, de le découvrir sous un nouveau jour.
Temps et mécaniques
Sur le principe, Convergence est un mélange d’un jeu d’action et de plateformes avec de l’exploration, en soi un metroidvania des plus classiques. Cependant, Ekko est un personnage qui maîtrise le temps et qui a recours à de nombreux gadgets : ses propres inventions. En voulant coller le plus possible au personnage, Double Stallion arrive à créer des mécaniques que l’on aime explorer comme la possibilité de revenir en arrière de quelques secondes avant de mourir ou même avant de perdre un cœur.
Alors que Double Stallion nous propose des mécaniques qui paraissent intéressantes, elles ne sont souvent que peu utilisées, et ce, jamais à leur plein potentiel. Le jeu a une durée de vie d’une quinzaine d’heures et finalement, on se déplace plus fréquemment directement vers l’objectif plutôt que d’explorer le reste avec nos nouveaux pouvoirs. Ainsi, une mécanique est explorée sur le moment, mais n’est jamais utilisée au point de trouver qu’elle est novatrice dans le gameplay.
Les phases de plateformes sont très agréables bien qu’un peu brouillonnes par moment
Du côté des combats, ces derniers sont assez sympas. Le jeu propose des combos simples à effectuer et, bien que des fois les premiers essais paraissent laborieux, la rencontre d’un nouvel ennemi ou d’un boss ne demandera jamais énormément d’essais. Il est donc très agréable d’avancer et de vaincre un ennemi avec une facilité grandissante. De plus, en avançant dans l’aventure, les améliorations données à notre personnage lui permet une véritable montée en puissance. Les combats de boss sont un petit côté épique bien que certains soient un poil trop simple et vaincu du premier coup. L’on regrettera alors simplement le manque de diversité des ennemis cités un peu plus haut.
Des détails plaisants
Malgré les quelques défauts cités ci-dessus, Convergence a un point que l’on ne peut lui enlever : il veut bien faire et ça se ressent. Les cinématiques sont nombreuses et très jolies, on a l’impression d’assister à un dessin animé qui nous dévoile cette histoire autour d’Ekko. Les dialogues de ce dernier sont extrêmement drôles et plaisants, on aime le voir interagir notamment avec ses amis de Zaun. Dans cette aventure, Ekko se questionne pas mal, permettant d’avoir aussi des moments de tensions et de réflexions avec ce jeune rebelle connue pour être plutôt insouciant.
Les dialogues et le doublage sont vraiment les forces de Convergence
D’un point de vue visuel, le jeu n’a donc rien à envier à des plus grosses productions. La direction artistique nous plonge dans l’univers cyberpunk d’Ekko. Les animations lors des combats, des déplacements… Tout est finalement assez soigné pour que notre expérience soit agréable. L’exploration de Zaun est plaisante, notamment grâce à une très bonne bande-son qui viendra parfaitement accompagner les décors de Zaun. Les petites anecdotes sur le lore de Zaun pendant les temps de chargements sont très intéressantes
Verdict : 6/10
CONVERGENCE: A League of Legends Story est un metroidvania qui donne l’impression de vouloir innover, sans forcément sans donner tous les moyens. Avec une courte durée de vie et des objectifs secondaires bien trop annexes, on a tendance à avancer dans le jeu comme sur une ligne droite. Un scénario un peu faible et prévisible, sans non plus être complètement mauvais, vient enterrer un peu le tout. Pourtant, on aime se lancer dans les rues de Zaun à travers le personnage d’Ekko, grâce à une mobilité et des phases de parkour bien pensées mais aussi grâce à une direction artistique très marquée et une narration agréable. Grâce à ses qualités Convergence nous pousse à relancer le jeu pour le finir et accomplit parfaitement sa mission de petite porte pour le monde de League of Legends. On aurait alors aimé que le jeu dure, ne serait ce que 5 heures de plus, et développe son histoire, ses rebondissements mais aussi ses mécaniques de gameplay.
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